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Va-t-il rendre le tablier?

Les remue-ménages politiques, en France, annoncent bien des tracas pour ce pays, plus que jamais fragilisé.

Les rapports de force entre Alger et Paris sont-ils en passe de changer de cap? La dernière sortie de Bruno Retailleau,le ministre français de lIntérieur menaçant de rendre le tablier, a de quoi susciter un réel marasme politique dans l'Hexagone. Il a laissé entendre qu'il pourrait démissionner si on lui demandait de céder sur le dossier algérien, si «Paris renonce à un rapport de force avec l'Algérie pour qu'elle accepte d'accueillir ses ressortissants en situation irrégulière en France». C'est ce qui ressort de l'interview donnée au journal Le Parisien: «Tant que j'ai la conviction d'être utile et que les moyens me sont donnés, je serai mobilisé», a estimé le ministre. Mais, prévient-il, «si on me demandait de céder sur ce sujet majeur pour la sécurité des Français, évidemment que je le refuserais». Sous le subterfuge de «protection des Français» contre on ne sait quel danger que représenteraient les Algériens, Retailleau est, en fait, en train d'appliquer un agenda politique, dont l'objectif est bien connu des observateurs.
Cette sortie médiatique, dans un contexte d'escalade et d'embrouille, mérite des grilles de lecture toutes aussi différentes que diverses. De facto, l'attitude de ce ministre devenu encombrant renseigne, si besoin est, sur l'état de déliquescence politico-institutionnelle dans lequel baignent les institutions françaises, depuis l'assaut politique de l'extrême droit sur le paysage officiel français. Cela entend que des forces sages oeuvrent à rétablir les ponts déjà très fissurés et un retour à la normalité dans les relations bilatérales. Aussi, cela témoigne également d'une exacerbation des jeux de rôles entre le Premier ministre, François Bayrou, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau et le président Macron concernant cette situation, devenue fâcheuse pour la France.
Il pourrait s'agir aussi d'une nouvelle passe d'armes d'ordre politique entre les différents clans, attisant davantage les clivages dans une France plus que jamais fragilisée. «Le refus de l'Algérie d'accepter ses ressortissants sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français», ne semble dans cette escalade fomentée par ce ministre indélicat et consorts, qu'un subterfuge aux desseins inavoués. Car le fond du problème réside ailleurs. La reconnaissance unilatérale par la France du plan d'autonomie marocain sur le Sahara occidental, en violation avec les lois et la légitimité internationales a également attisé les feux et rajouté aux tensions existantes. La France est-elle prête à explorer des voies nouvelles de dialogue responsable avec une Algérie souveraine et résolument tournée vers ll'avenir? Ces derniers rebondissements, à travers les remue-ménages ambiants sur la scène politico-médiatique française annoncent bien des tracas pour un État, déjà fragilisé par des mésaventures politiques et des choix économiques, pour le moins contestables. S'il est vrai que des voix de la raison oeuvrent pour rétablir les relations entre les deux pays, il n'en demeure pas moins que des résistances persistent et semblent même plus pugnaces que jamais.

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