Marchés de gros des fruits et légumes
Un talon d’Achille nommé régulation
Cet atelier devra permettre d’établir un diagnostic réel de la gestion actuelle des marchés de gros.
Occupant une place privilégiée dans le processus de gestion et de régulation du marché de la consommation, les marchés de gros des fruits et légumes sont dans l'attente de connaître une restructuration profonde, pour pouvoir répondre aux besoins des consommateurs. C'est dans ce sillage que le ministère du Commerce animera prochainement un atelier consacré à la réforme, modernisation et numérisation des marchés de gros des fruits et légumes à l'échelle nationale.
C'est du moins ce qu' a affirmé le chargé d'études et de synthèse au ministère, Djalal Menad, précisant que «cet atelier devra permettre d'établir un diagnostic réel de la gestion actuelle des marchés de gros des fruits et légumes, publics et privés, de faire des propositions pour leur modernisation et d'établir une carte numérique de ces espaces, à travers le pays». Une orientation qui intervient dans un contexte économique marqué par des résultats probants sur le terrain, notamment en matière de stabilité des prix et d'approvisionnement. Cela étant, ces acquis nécessitent d'être valorisés par la pérennisation des systèmes installés, et par le développement des programmes de gestion adaptés à la réalité du terrain. D'où l'importance de dresser les bilans et d'identifier les failles et les dysfonctionnements, en vue de suivre des traitements adéquats pour une relance de l'activité des infrastructures existantes, et celles en cours de réalisation. Toute la problématique consistera à mettre en place une coordination efficace entre les différentes structures chargées de mettre en oeuvre cette stratégie visant à installer des réseaux de communication à même de permettre des échanges et des actions communes pour le renforcement des processus de gestion et de fonctionnement.
Autrement dit, la restructuration des marchés de gros s'impose comme un pas important à franchir pour appliquer une régulation en adéquation avec les objectifs de la réforme et les buts de la transition économique. Dans le même sillage, il est à souligner que cette action nécessitera l'implication des principaux acteurs économiques, en l'occurrence les gestionnaires et les cadres de près de
50 marchés de gros, du fait qu'ils seront chargés de développer ces axes sur le terrain.
Une mission qui s'articulera essentiellement autour de l'importance d'apporter un nouveau souffle à l'activité des marchés de gros, une organisation qui se base sur les capacités et les volumes de production, les moyens de stockage et la logistique, et la maîtrise des mécanismes de distribution et d'approvisionnement des marchés. Il va sans dire que pour atteindre ces objectifs, le renforcement de la lutte contre la spéculation et la corruption se présente comme une condition incontournable, qui reste indissociable de l'action de modernisation. En ce sens, la disponibilité et l'abondance des produits demeure le moyen le plus efficace de lutte contre ces fléaux. C'et dans cette optique que Menad explique que «l'objectif de la réforme et de la modernisation des marchés de gros des fruits et légumes est de mettre en place des cadres et des mécanismes efficients qui garantissent un approvisionnement régulier, la disponibilité des produits sur les marchés locaux, la régulation des prix et l'élimination des pratiques frauduleuses, illégales dont la spéculation, le monopole et l'action des intermédiaires».