Promotion du logement locatif
Un argument pour la réorganisation de la promotion immobilière
L'introduction de ce type de logement dans les programmes de l'habitat réduit la charge sur le budget de l'État.

Étant un élément nouveau dans la politique de réalisation des programmes de l'habitat, le logement locatif se présente comme un argument de diversification des solutions et des voies pour répondre à la demande en perpétuelle augmentation. Au-delà de l'importance des unités de logements réalisées ces dernières années et l'adaptation des formules de logement aux nécessités et aux urgences de la situation, l'introduction du logement locatif dans les programmes de réalisation vise à réduire les charges et les coûts du budget de l'État, permet l'accès au logement en dehors du principe de la propriété, et ouvre de nouveaux plans de charge pour les entreprises de réalisation et les entrepreneurs privés. Il faut dire, dans ce sens, que le recours à cette option ne date pas d'aujourd'hui, mais n'a jamais atteint ce stade de concrétisation. Cette dernière s'articule, au demeurant, autour d'un projet de loi qui modifie la prescription sur la promotion immobilière, pour y introduire une régulation relative au logement locatif. Il s'agit d'une régulation qui viendrait faire le distinguo entre les conditions d'acquisition des logements sous différentes formules, pour établir une ventilation efficiente en matière de réalisation et de distribution, basée sur un ordre de priorité. Autrement dit, l'introduction du logement locatif répondra certainement aux attentes d'une grande frange de la société, mais viendra surtout réguler les besoins en fonction des revenus, l'objectif étant de sortir de l'exclusivité liée à l'acquisition à la seule condition de propriété. Un changement profond dans les mentalités, qui tend à rejoindre les normes internationales de gestion et de réalisation des programmes de l'habitat où le logement locatif est très développé. C'est donc un retour à une configuration de réalisation plus adaptée à la réalité du terrain. Il y a lieu de souligner cependant, que l'engagement de l'État dans l'adoption de cette orientation réside dans la différence des formules existantes, du fait que la réalisation du logement locatif est entièrement à la charge du Trésor public, contrairement aux formules existantes qui sont subventionnées ou bénéficient d'une aide. En clair, l'engagement de l'État est renforcé pour relever le défi de l'habitat et répondre à toutes les requêtes, de façon étudiée. D'où l'importance d'une réorganisation du marché de la promotion immobilière, afin d'y poser de nouveaux paradigmes qui oeuvreront à donner corps à cette solution, l'objectif étant de recadrer les prévisions de réalisation en vue de les adapter aux perspectives réelles de hisser le logement locatif à un niveau de produit phare de la promotion immobilière. À ce titre, l'implication des promoteurs immobiliers se présente comme une condition incontournable de réussite de cette approche, dans la mesure où la réorganisation et la régulation de la promotion immobilière et du marché locatif reposent sur l'engagement des entreprises de réalisation, publiques ou privées, d'entériner ces nouvelles orientations et d'asseoir des stratégies de réalisation en adéquation avec les objectifs et les défis de l'habitat.