Renforcement de la coopération algéro-française
Stéphane Romatet chez ali aoun
Le diplomate français a souligné l'importance de poursuivre le partenariat fructueux entre les deux pays.
Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a reçu, lundi, l'ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet. Les discussions ont porté sur l'importance d'intensifier et de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays, a relevé un communiqué du ministère de l'Industrie.
Cette rencontre a été l'occasion de passer en revue l'état des relations bilatérales dans le secteur de l'industrie et de la production pharmaceutique, ainsi que les moyens de les développer davantage dans l'intérêt commun des deux nations, selon la même source.
Les deux parties ont mis à profit cette occasion pour aborder plusieurs questions concernant le secteur industriel, en particulier celles liées aux marchés pharmaceutique et automobile.
Le diplomate français a salué les efforts de l'Algérie en matière de réformes, lesquelles visent à améliorer le marché des investissements. Il a également souligné l'importance de poursuivre les partenariats fructueux entre les deux pays dans divers domaines industriels, lit-on dans le communiqué. Pour ce qui concerne l'industrie pharmaceutique, tout porte à croire que les deux parties ont évoqué l'apport du groupe Sanofi Aventis Algérie, notamment depuis le rappel à l'ordre lancé par le ministre envers certains fabricants de médicaments. C'était en janvier 2023 quand Aoun a affiché un mécontentement à l'égard de ce groupe auquel il a exigé d'élargir leur éventail de médicaments produits en Algérie. Il leur a également exigé d'augmenter leur production locale et de ne pas focaliser leur activité à l'importation de l'insuline. Le ministre avait annoncé, à cette occasion, que les laboratoires étrangers ou en partenariat vont devoir intégrer dans leurs programmes des quotas à l'export, de manière à couvrir leurs frais d'importation de matières premières. «Cette mesure sera progressivement appliquée en 2023 pour devenir obligatoire en 2024», avait-il mis en garde.
Aoun avait alors ordonné aux responsables de Sanofi Aventis Algérie d'«accélérer le lancement de la production de l'insuline». Au mois de novembre dernier, le ministre avait reçu une délégation des responsables des laboratoires Sanofi. Les deux parties ont examiné les nouveautés enregistrées par ces laboratoires en termes de projets de production locale de médicaments. Quant à l'extension des projets, Aoun a mis en avant la qualité des laboratoires Sanofi implantés en Algérie depuis près de quarante ans, soulignant les facilitations accordées en vue de produire la plus grande quantité possible de médicaments en partenariat avec les laboratoires Sanofi.
S'agissant du secteur automobile, il ne fait point de doute que la partie française tient à voir le constructeur Renault reprendre ses activités à Oued Tlélat, à l'arrêt depuis 2020.
L'usine d'Oued Tlélat s'est ainsi retrouvée à l'arrêt après le gel de l'importation des kits SKD-CKD alors que le groupe avançait sur la voie de la mise en conformité avec le nouveau cahier des charges réglementant désormais l'industrie automobile. Il faut rappeler, dans ce sens, que cette usine est une joint-venture entre Renault, le holding Madar et le Fonds national d'investissement (FNI) qui détiennent respectivement 49%, 34% et 17%.