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Pépinière Ansej de Tizi Ouzou

Qui peut assumer l’échec?

Des témoignages recueillis auprès de ces jeunes révèlent une réalité amère. Personne ne veut assumer l’échec de cette initiative…

S'il y a un problème dont personne ne veut hériter à Tizi Ouzou, c'est bien celui des jeunes promoteurs de l'Ansej de Tizi Ouzou. Près d'une cinquantaine de projets pilotes lancés en 2005, par l'agence de Tizi Ouzou ont pratiquement tous échoué.
Aujourd'hui, 15 ans après, personne n'en parle du côté de l'agence héritière, l'Anade ni même des pouvoirs publics qui ont lancé l'initiative, notamment les ministères concernés. Mais derrière cette «omerta» qui entoure cette pépinière qui a tout l'air d'un cimetière, des jeunes craignent des poursuites judiciaires, au point que des familles ont été détruites dans la foulée de ces problèmes qui font suite à l'échec.
En fait, au début, il y a
15 ans, les jeunes dont les projets étaient retenus dans le cadre de cette pépinière, située d'ailleurs dans les locaux de l'ex-Ansej, au centre-ville, ont cru à un avenir radieux. Bénéficier d'un projet dont les locaux se trouvent au centre-ville, avec un prêt bancaire bonifié outre les formations, relevait du domaine des rêves, mais, au bout de quelques mois, la réalité du terrain finit par rattraper les jeunes. Des témoignages recueillis auprès de ces jeunes révèlent une réalité amère. Personne ne veut assumer l'échec de cette initiative, pourtant très bonne, en théorie.
Le problème de la pépinière Ansej reste encore posé et paralyse l'avenir des jeunes, embourbés dans cette machine broyeuse infernale. «Aujourd'hui, ce projet, qui devait me permettre de réaliser mes rêves, est en train de me tuer à petit feu.
Prisonnière d'une dette impossible à rembourser, je me retrouve exclu de plusieurs domaines. Récemment, bien que j'aie résilié mon registre du commerce en 2015, je viens d'être exclue du Fnpos parce u'à un moment j'ai été affiliée à la Casnos.
Aujourd'hui, pour faire vivre mes enfants, j'ai dû reprendre ma fonction de salariée. J'ai l'impression qu'il y a une machine qui veut nous broyer» affirme une dame qui a bénéficié de ce projet dans la pépinière.
Un autre révèlera que la raison de son échec est due au retard pris par un importateur de machines. «J'ai présenté mes factures pro forma à la banque qui a accepté de financer mon projet, mais pour l'acquisition de la machine de tampographie à l'époque, j'ai dû attendre l'importateur plus de six mois.
Une fois la machine acquise, j'ai cherché à débloquer le chèque mais à ma grande surprise, je découvre que le délai de six mois est dépassé et que je ne pouvais, par conséquent, plus bénéficier du prêt. Depuis, je suis prisonnier de mes dettes et des impôts et personne ne veut m'entendre. Cette pépinière est une véritable broyeuse d'avenir», fulmine-t-il.
En fait, aujourd'hui, ces jeunes veulent se libérer de ce poids qui pèse sur leurs épaules depuis 15 longues années, mais du côté des pouvoirs publics personne ne veut assumer la responsabilité de cet échec qui paralyse la vie active de ces jeunes.
La pépinière a été une décision gouvernementale et il semblerait que les choses se dirigent vers la nécessité d'une décision gouvernementale afin de sauver ces familles, en relançant les projets solvables et en mettant un terme au clavaire des promoteurs dont les projets ont échoué.

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