Présidentielle: le puzzle se met en place

Le FLN organise aujourd'hui la troisième session de son comité central à l'École supérieure d'hôtellerie et de restauration de Aïn Bénian pour décider la nature de sa participation à l'élection présidentielle du 7 septembre prochain. Ce rendez-vous intervient quatre jours après la convocation du corps électoral par le président de la République. Au nombre de 351 issus du 11e congrès, les membres du comité central, la plus haute instance du parti entre deux congrès, se réuniront pour décider officiellement de la conduite à tenir vis-à-vis du prochain rendez-vous électoral, selon une source proche du parti. La préparation de la conférence nationale participe de cette même démarche visant à appuyer le candidat du consensus entre les trois formation qui composent l'alliance de la majorité. Le conclave qui se tiendra dans les prochains jours devrait se solder par une déclaration dont on ne connaît pas encore la teneur. De ce fait, la réunion de l'instance de coordination de la coalition des partis de la majorité parlementaire (FLN, RND et Front El-Moustakbal) s'est tenue dimanche dernier au siège du FLN à Hydra. Sur le plan organique, le parti a poursuivi l'installation des présidents des comités transitoires des Mouhafadate du parti.
Par ailleurs, au risque de quitter la course à l'investiture suprême, les candidats se sont lancés très tôt dans la difficile collecte des paraphes, d'autant plus que le délai imparti à cette opération sera diminué par les trois jours dédiés à la fête de l'Aid. Ainsi, dix candidats ont déjà procédé au retrait des formulaires de souscription de signatures individuelles au près de l'Anie. Il s'agit, entre autres, de la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune; du président du MSP, Abdellali Hassani; du premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchich ainsi que de Zoubida Assoul et d'autres candidats moins connus. Enfin, l'opération de révision des listes électorales a débuté hier au niveau de chaque commune. Elle sera clôturée le 27 du mois en cours.
C'est l'Anie qui est chargée de tenir un fichier national des électeurs, composé de l'ensemble des listes électorales des communes et des postes diplomatiques et consulaires. Invité d'une émission diffusée mardi soir sur la Télévision publique, le président de l'Anie, Charfi, a souligné que «le plan de développement stratégique de l'Anie 2022-2024 a été élaboré» en vue de moderniser la gestion du processus électoral et l'adapter aux développements technologiques, en tirant profit des avantages qu'offrent ces derniers et à travers la formation du potentiel humain afin de garantir l'intégrité et la transparence des échéances électorales.
Il a souligné l'attachement de son instance à «la numérisation des formulaires de souscription pour lutter contre des comportements irresponsables».
Il a, en outre, assuré que le suivi des formulaires retirés se faisait grâce à «un numéro de série et un code QR», rappelant que l'Anie était «habilitée à notifier la justice tout dépassement, lui permettant ainsi de prendre les procédures juridiques nécessaires».