Régularisation des constructions à Tizi Ouzou
Plus de 11000 dossiers encore sur la table
Les pouvoirs publics ont misé sur le traitement de 300 dossiers, chaque mois, durant l'année en cours.
Les commissions chargées du traitement des dossiers de régularisation des constructions à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou avancent dans leur mission, selon les derniers chiffres relatifs à ces opérations. Ils sont quelque 32 503 dossiers de régularisation déjà déposés par les citoyens et qui sont passés par le filtre. Quelque 17 051 dossiers ont reçu un avis favorable tandis que 4 228 autres dossiers ont reçu des avis défavorables. Les mêmes chiffres font par ailleurs état de quelque
3 885 dossiers ajournés pour manque d’informations ou pour complément de dossiers. Ainsi, les commissions ont encore sur la table pour examen et traitement pas moins de 11 274 dossiers.
Dans l’optique d’accélérer la cadence de ces opérations, les pouvoirs publics ont pris des décisions à même de permettre le traitement de 300 dossiers chaque mois durant l’année en cours. Parallèlement, un autre travail en amont avance avec moins d’entrain a révélé, il y a quelques jours le wali de Tizi Ouzou, Djilali Doumi. Il s’agit des opérations de cadastre des terrains publics et privés qui a atteint un taux d’avancement de 32% à travers la wilaya. Pour rappel, Doumi intervenait à l’ouverture, il y a deux semaines, d’une journée d’étude consacrée à la thématique de la préservation des terres de l’État via la loi 23/18 qui met en place les mécanismes nécessaires à la préservation et protection des terres de l’État, qui clarifie les modalités de prise en charge des constructions illicites et qui définit la notion de gestionnaire des terres relevant du domaine de l’État.
Cependant, il convient de relever que l’application des dispositions pouvant aller jusqu’à la démolition d’habitations illicites après expiration des délais et recours pose certaines appréhensions auprès des élus locaux au niveau des communes. Des élus souhaitent en fait être dotés d’instruments juridiques à même de les accompagner dans leur tâche sur le terrain. Ces derniers s’interrogent en effet sur plusieurs dossiers dont, notamment le raccordement des habitations touchées non régularisées ou en voie de régularisation vers les réseaux d’assainissement, d’alimentation en eau potable. Des commodités nécessaires, voire même vitales, pour des populations qui ont procédé à la construction de leurs habitations avant l’arrivée de cette loi. Dans certaines communes, il existe même des centres urbains construits sans préalables de régularisation et qui ont été raccordés à tous ces réseaux.
Enfin, il y a lieu de signaler que les lenteurs sont également dues à quelques caractéristiques inhérentes à la nature des terres privées qui sont encore dans l’indivision et à la sociologie locale relative à la propriété en matière des terres. Des embûches qui n’empêchent toutefois pas totalement les populations de suivre le rythme des opérations. Et, c’est justement ce qui donne toute leur importance aux journées de sensibilisation et de vulgarisation organisées à travers la wilaya de Tizi Ouzou.