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La Mauritanie a accordé des concessions à l'Algérie

Pêche en «eau douce»

Au-delà de l'aspect économique, c'est une nouvelle victoire diplomatique de l'Algérie contre le Maroc qui voit son influence dans la région réduite à néant.

L'Algérie va pêcher en Mauritanie! Ce n'est pas un euphémisme, les citoyens auront bientôt dans leurs assiettes du poisson venant des eaux de ce pays. La Mauritanie vient d'accorder des concessions pour pouvoir pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes. C'est ce qu'a révélé, jeudi dernier, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi. «Lors de la 19e session de la Grande Commission mixte de coopération algéro-mauritanienne, tenus début septembre à Nouakchott, il a été décidé d'attribuer à l'Algérie des quotas annuels de pêche dans les eaux territoriales mauritaniennes», a fait savoir le ministre. Cet accord est en train d'être finalisé à travers la tenue, jeudi dernier, de la Commission technique mixte algéro-mauritanienne dans le domaine de la pêche. Le ministre mauritanien des Pêches et de l'Économie maritime, Mohamed Ould Abidine Ould Mayif, a coprésidé ce rendez-vous avec son homologue algérien. Il s'agit là d'un pas décisif dans la concrétisation de cet accord puisque des décisions importantes ont été prises lors de ces travaux. En témoigne le fait que le ministre mauritanien a été reçu par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, au Palais du gouvernement. C'est ainsi que les experts des deux pays ont travaillé sur la mise en place d'un cadre spécifique définissant les méthodes et techniques d'exploitation des quotas de pêche accordés à l'Algérie. Un véritable partenariat gagnant- gagnant en découd, comme c'est le cas, d'ailleurs, avec tous les grands accords signés, ces derniers mois entre les deux pays. C'est, dans ce sens, que l'Algérie va pouvoir «noyer» son marché interne en produits halieutiques mauritaniens. Ce qui permettra d'avoir une plus grande offre et logiquement faire baisser les prix, au grand bonheur des citoyens. «Les Mauritaniens vont quant à eux tirer profit des potentialités, des produits et des expertises dont recèle l'Algérie dans le domaine de la pêche. «Cela dans le domaine de la formation et de la recherche scientifique en matière d'aquaculture marine et continentale, de construction et de réparation des navires de pêche et de transformation des produits halieutiques, en sus de la coopération dans le domaine de la surveillance maritime», souligne Hicham Sofiane Salaouatchi. Ce que confirme le ministre mauritanien des Pêches et de l'Économie maritime. «Nous avons pu mettre à profit cette coopération notamment dans le domaine de la formation, en bénéficiant de l'expertise de nombre d'instituts algériens», a -t-il soutenu. Des déclarations qui dénotent donc d'une volonté réelle de concrétiser ces accords dans les plus brefs délais. Surtout il faut savoir que la Mauritanie travaille à la relance de secteur névralgique. Depuis l'arrivée du président, Mohamed Ould El-Ghazouani, à la tête du pays, un véritable chantier a été ouvert afin que la pêche mauritanienne retrouve son lustre d'antan. Elle dont la production a connu une chute de plus de 10% l'an dernier. Il faut ajouter à cela le fait que ce pays qui dispose des eaux parmi les plus poissonneuses du monde voyait cette richesse «siphonnée» par l'étranger ne se contentant que de toucher des royalties. La nouvelle stratégie mise en place par le gouvernement a permis de se débarrasser de cette dépendance. Néanmoins, la pêche traditionnelle, qui est la plus répandue dans le pays, ne permet pas une exploitation optimale de cette richesse. Il a donc été décidé d'accorder des concessions à des pays étrangers avec un échange de services. L'Algérie vient donc de décrocher sa part du poisson, dont les voisins marocains avaient visé certains. Ce qui fait qu'au-delà de l'aspect économique, c'est une nouvelle victoire diplomatique de l'Algérie contre le voisin de l'Ouest. Tout comme les derniers accords entre l'Algérie et la Mauritanie, avec notamment la route reliant Tindouf à Zouerate. Ce qui a fait perdre au Maroc toute son influence dans la région. Elle est même réduite à néant! Une nouvelle gifle pour le Makhzen...

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