L’ambassadeur de Corée du Sud à Alger
«Nos entreprises vont revenir»
Le volume des échanges commerciaux avec l’Algérie a atteint 3,4 milliards de dollars en 2023, avec une balance commerciale favorable à l’Algérie.
Refusant d'être l'otage d'une quelconque partie, l'Algérie qui gagne, agrandit sa famille de partenaires. Elle construit son partenariat, où des pays qui comptent dans le gotha mondial de la technologie, de l'industrie et des affaires, se joignent à elle pour faire bouger les lignes et s'affranchir des carcans. Ces nouveaux players ont pour noms la Corée du Sud et l'Angleterre...Les règles du jeu ont finalement évolué et voient la France perdre du terrain face aux nouveaux enjeux. Le fait est à présent éloquemment confirmé par la prestigieuse école supérieure algériennes des affaires, l'Esaa, un établissement, pourtant, initialement, fruit de la coopération algéro-française, fondée en 2004 et bénéficiant de l'appui d'un consortium académique français dans le domaine de la gestion. Foncièrement orienté vers l'international, cet établissement prolonge ses contractualisations avec ses pairs à fort potentiel scientifique et académique, et se rapproche, aujourd'hui, dans une démarche «commune, paritaire, égalitaire, productive et promotionnelle de l'ensemble de ses activités» de l'université de Bradford, au Royaume-Uni. «C'est dans cet esprit que les parties envisagent d'engager, de façon imminente, l'instrument juridique binational, le plus à même de répondre à un encadrement optimal des activités projetées, inscrites aux champs d'intervention des parties tel que convenu d'un commun accord, notamment les formations du plus haut niveau professionnel mais également académique», annonce l'Esaa qui vient, également, d'accueillir, en son siège, Son Excellence l'ambassadeur de la République de Corée en Algérie, You Ki-Jun. Ce dernier est particulièrement conscient du fort potentiel de coopération entre Alger et Séoul, et des perspectives de coopération inédites qui s'offrent à eux. Intervenant dans une conférence organisée par l'Esaa et dont le thème a été «l'évolution de l'économie coréenne et les perspectives d'un partenariat économique renforcé avec l'Algérie», le diplomate a rappelé que l'Algérie est le seul pays d'Afrique avec lequel la Corée du Sud a établi un «partenariat stratégique». Soulignant la qualité des échanges économiques entre les deux pays, You Ki-Jun a mis en avant les secteurs clés de cette coopération tels que l'énergie, la technologie et les infrastructures. Le diplomate a également plaidé en faveur de «l'exploration des avantages mutuels» des économies des deux nations, afin de renforcer la coopération. Selon lui, le volume des échanges commerciaux avec l'Algérie a atteint 3,4 milliards de dollars en 2023, avec une balance commerciale favorable à l'Algérie. Quant à un éventuel retour des opérateurs de l'industrie automobile sud- coréenne en Algérie, l'ambassadeur a indiqué, optimiste, que ces entreprises vont certainement revenir en Algérie. L'Angleterre, qui accorde un régime préférentiel à l'Algérie, autant que la République de Corée du Sud dont les plus hauts responsables font preuve d'un engagement et d'une volonté affirmés pour «fabriquer ensemble le futur» tel que l'a indiqué, récemment, S.E. You Ki-Jun.