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Youcef Aouchiche à Bouira

«Mes ambitions pour l’Algérie»

En guise de présentation, le portrait du candidat. Et en guise de filiation politique, celui d’Aït Ahmed.

Étape cruciale dans son marathon électoral, la ville de Bouira constitue pour le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, un carrefour important dans sa campagne, de même qu'une phase où il peut faire étalage d'une certaine maturité acquise à force de meetings et de rencontres de proximité avec les Algériens. Aouchiche, dont cette belle expérience politique est la première du genre, a certainement pris des années d'expérience et d'expertise politique, nécessaire pour la formation de tout homme d'État. Entendre «Aouchiche Président!» a fini, au fil du temps par s'ancrer dans sa mémoire politique et lui donner la perspective d'une expérience à venir, lui permettant lors des prochaines échéances électorales de gagner en profondeur et voir l'action militante différemment. En 18 jours de «course contre la montre» pour être au rendez-vous de la petite et la grande Histoire, Youcef Aouchiche s'est forgé un caractère. Plongé dans sa campagne, il ne réalise pas encore les profondes transformations qu'il a subies mais, aux yeux des observateurs, le Aouchcihe du 15 août n'a rien à voir avec celui du 1er septembre et certainement pas avec le candidat qui voudra connaître le score qu'il a réalisé à la tombée du jour du 7 septembre prochain.
C'est dire donc que le premier secrétaire du plus vieux parti d'opposition, qui se trouve être le plus jeune candidat à cette élection présidentielle, s'est présenté, hier à Bouira, avec un discours préparé et une conviction renforcée par la diversité de citoyens à qui il a serré la main, entendu les préoccupations et avec lesquels il a débattu. Le décor était donc planté à la place des Martyrs, pavoisée aux couleurs nationales. Par 38 °C, la foule, immense, venue des quatre coins de la wilaya, l'avait acclamé. En guise de présentation, le portrait du candidat à la présidence, à gauche de la tribune dressé au milieu de la place. Et en guise de filiation politique: le portrait d'Aït Ahmed. D'entrée de jeu, l'orateur lance à la foule: «Nous avons un projet complet et ambitieux. Nous voulons créer un État de droit qui garantisse les libertés individuelles et collectives, un projet qui redonne de l'espoir aux Algériens, un projet qui consacre la souveraineté du peuple.»
Ceci encore pour montrer que le changement est à portée de main de nous tous: «La balle est dans votre camp.» Cette figure de style empruntée au sport devient explicite par la suite: «Le changement tant attendu ne peut s'opérer qu'à travers une forte mobilisation, pareille à celle de 2019 mais, au lieu de descendre dans les rues comme en 2019, il faut aller aux urnes. Le dénouement de cette situation qui dure depuis 1962, d'après l'orateur, ne se réalisera que si l'on saisit l'occasion qu'offre le 7 septembre, et «seulement si on vote pour le FFS, le seul parti qui a la solution de cette crise multiple qui paralyse nos institutions et notre économie nationale». Ce programme, qui passe par plus de démocratie, en permettant un équilibre juste entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, sans interférence aucune, qui consacre l'indépendance de la justice, celle des partis et de la presse, qui encourage l'investissement et l'esprit d'entreprise, qui donne du pouvoir d'achat à tous, en augmentant le SMIG et les salaires, ce programme qui se décline en plusieurs propositions, comme l'octroi de la grâce aux détenus d'opinion, est le seul capable de nous sortir de cette situation de crise qui nous rend si vulnérables, politiquement et économiquement. Mais ce programme ne sera viable que si tout le peuple est ensemble et derrière lui. Le peuple seul, par sa force et sa volonté, peut construire cet État où chacun a sa place et où chacun a un rôle à jouer pour sa conservation et sa consolidation.
En tant que projet de société, il s'inspire très largement du Congrès de la Soummam qui accorde la primauté au civil, c'est-à-dire qui consacre la souveraineté populaire, selon le candidat du FFS. Ce sont ces valeurs qui constituent sa substance et lui permettent d'avoir une vision claire de notre avenir. En cela, il se distingue de tous les autres, car les autres programmes portent tous en leur sein l'immobilité et l'immobilisme qui s'attachent au pays comme un boulet et l'empêchent d'avancer.» «Il s'appuie, par ailleurs, sur la jeunesse, sur les universités, bref sur tout ce qui constitue la force du pays pour aider à sa construction et lutter contre ce fléau social qui mine nos institutions et affaiblit notre pays: la hogra!»
«Nous sommes un peuple fier», a conclu le candidat du FFS, en donnant rendez-vous à ses militants et à ses sympathisants le 3 septembre prochain à la salle Atlas, à Bab El Oued, pour un autre meeting. Plus de liberté, plus de justice sociale, voilà les deux maîtres-mots sur lesquels se base le programme qualifié de Vision de demain et qui fait miroiter l'espoir d'un changement complet.

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