Tizi Ouzou
Les voisins s’échangent les livres
Une tournée dans quelques magasins laisse apparaître des signes de satisfaction, même modérée, des parents.
La rentrée scolaire pointe à l’horizon, les parents s’y préparent à tous points de vue. Outre les outils scolaires, les parents devront faire face aux frais onéreux des manuels scolaires vendus au sein des établissements. Pour leur part, les autorités ont mis en place un moyen efficace pour freiner la hausse des prix à la rentrée grâce aux foires qui se tiennent déjà depuis plus d’une semaine dans différentes communes outre la grande foire de la ville des Genêts qui se tient actuellement au niveau de l’ancienne gare.
En effet, cette foire ouverte et pilotée par les services de la wilaya offre l’opportunité d’acquérir des affaires scolaires à des prix abordables. Mais le plus important est qu’elle ferme la porte à la spéculation qui pouvait, sans ce frein, multiplier les prix après avoir créé des pénuries. Aussi, une tournée dans les halls des bâtiments de l’ancienne gare routière de Tizi Ouzou laisse apparaître des signes de satisfaction, même modérée, des parents. Ils sont unanimes à avouer que les prix sont restés abordables et qu’ils n’ont pas augmenté significativement par rapport à la rentrée de l’année scolaire précédente.
Par ailleurs, outre les prix restés à la portée des bourses moyennes et l’endiguement de la pénurie, la foire aura permis à plus d’une dizaine d’industriels spécialisés dans la fabrication d’outils scolaires de participer via des stands bien enrichis. Pour eux, c’est une très bonne occasion de promouvoir leurs produits et d’augmenter leurs ventes au détail. Ces derniers n’ont ainsi pas manqué d’exprimer leur grande satisfaction de l’afflux enregistré depuis l’ouverture de la foire.
Par ailleurs, outre l’acquisition des outils, les parents cherchent tant bien que mal des méthodes pour s’épargner les frais du manuel scolaire. Pour certains, il n’est pas question d’acheter des livres pour un enfant qui passe à une classe que son frère a occupée l’année précédente. « Ce n’est pas normal de contraindre un parent déjà exténué à acheter des manuels scolaires à un enfant alors que son frère en avait utilisé les mêmes, l’année précédente. Je souhaite que les programmes ne connaissent pas de changements parce que dans ce cas, je serais obligé d’en acheter de nouveaux », affirme un parent qui ne manque pas de dire que les parents n’aiment pas ces changements de programme qui travaillent plus pour les imprimeries que pour les élèves eux-mêmes.
En effet, il est de coutume que les parents s’échangent les manuels scolaires alors que d’autres les donnent gratuitement à des voisins ou à la famille. « D’ailleurs, voyez-vous, c’est du gaspillage d’argent et de papier.
Contraindre des parents à jeter des manuels encore neufs pour en acheter d’autres pour la même classe, c’est vraiment jeter l’argent du pays par les fenêtres et l’argent des familles aussi », explique un autre parent qui croise les doigts en attendant la rentrée. Acheter les manuels scolaires, c’est tout de même un budget qui tourne autour de 10 mille dinars.