{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Pétrole, banque, transport...

Les eldorados des salaires en Algérie

En fait, la nouvelle grille indiciaire des salaires des fonctionnaires, applicable depuis mars 2022, a littéralement révolutionné les salaires.

Les travailleurs du pétrole, les banquiers et les blouses blanches sont les mieux payés en Algérie, où, avoir un pied dans le public peut être un net avantage. C'est ce que révèle une enquête sur les salaires des Algériens, réalisée par l'Office national des statistiques (ONS). Si, initialement, cette étude a fait ressortir que la moyenne des salaires s'élevait à 42300 DA, avec 59300 DA dans le public contre 34 400 DA dans le privé, il n'en demeure pas moins que les dernières revalorisations décidées par l'État hissent vers le haut les traitements dans les secteurs économiques. Notons par ailleurs que ces valeurs, finalement indicatives, sont à multiplier par deux pour connaître les salaires que touchent les cadres dans les entreprises.
En fait, la nouvelle grille indiciaire des salaires des fonctionnaires, applicable depuis mars 2022, a littéralement révolutionné les traitements des salariés en enclenchant, notamment un effet d'entraînement salutaire dans les sphères économiques relevant du privé et du public. L'embellie, telle une lame de fond, poursuit son oeuvre en permettant une augmentation «significative» des salaires qui s'étend aux primes et indemnités mensuelles et non mensuelles. Finalement, la décision du président de la République d'augmenter les salaires au cours de 2023-2024 pour atteindre annuellement un seuil oscillant entre 4500 DA et 8500 DA en fonction des catégories, ne peut qu'impacter favorablement les émoluments des salariés algériens, où, qu'ils se trouvent. Un vrai appel d'air pour les secteurs économiques tous profils confondus, au grand bonheur des travailleurs. La décision du chef de l'État d'augmenter les salaires, au cours de 2022, 2023 et 2024 à hauteur de 47%, participera sûrement à atténuer certaines inégalités salariales liées, traditionnellement à la nature des tâches ou à la spécialité. La même enquête révèle d'ailleurs que le bâtiment, contrairement aux années précédentes, est mal loti au chapitre des salaires, et présente les disparités les plus criardes en termes de rémunération. Il est également indiqué qu'au cours des dernières années, le secteur privé aura été le moins choyé par les augmentations salariales, lesquelles auront souvent été la chasse gardée du secteur public. Cette enquête annuelle sur les salaires auprès des entreprises, a été réalisée par voie postale par l'ONS et ses résultats sont issus de l'exploitation de 617 entreprises ayant répondu et représentant toutes les activités (toutes les sections, hormis l'agriculture et l'administration). L'enquête a concerné aussi bien le secteur public que le secteur privé, avec respectivement 438 entreprises publiques nationales et 179 entreprises privées nationales de 20 salariés et plus. Le but de cette enquête a été d'évaluer le niveau des salaires net mensuels versés au personnel permanent et non permanent ainsi que la structure du salaire brut (salaire de base et primes, indemnités) par secteur d'activité et selon les trois niveaux de qualification des salariés (cadres - agent de maîtrise - personnel d'exécution) pour les secteurs juridiques: public national et privé national. Ainsi et selon cette étude, les hydrocarbures et les finances sont les deux secteurs qui payent le mieux en Algérie; puisque par secteur d'activité, les salaires nets moyens mensuels sont plus élevés dans les industries extractives (production et services d'hydrocarbures, mines, carrières) et les activités financières (banques & assurances) avec respectivement 110000 DA et 62000 DA, soit 2,6 et 1,5 fois plus que le salaire net moyen global. Est-il mentionné. Si ces salaires sont les plus élevés, ceci s'explique par le fait que les entreprises faisant partie de ces secteurs emploient beaucoup de diplômés et qu'ils aient plus de facilité que d'autres pour payer leur personnel (un système de rémunération spécifique). Contrairement à ces eldorados des salaires en Algérie, les secteurs de la «construction», de «l'immobilier et services aux entreprises» sont ceux qui payent le moins grassement leurs personnels. C'est parce qu'ils sont plombés par une certaine pesanteur et une organisation qui leur est propre qu'ils enregistrent les salaires moyens les plus faibles. «L'une des causes essentielles et la forte composante de personnel est en majorité les agents d'exécution, ce qui tire vers le bas le salaire moyen de ces secteurs», est-il indiqué en précisant, en effet, que le niveau moyen des salaires dépend, selon le secteur d'activité, soit de l'importance de la proportion des cadres (industries extractives et activités financières), soit de la prédominance du personnel d'exécution (construction). L'on note, toutefois, que le salaire net moyen des cadres dans l'immobilier et services aux entreprises est de 88500DA, soit 3 fois le salaire moyen global dans ce secteur, contrairement au personnel d'exécution qui touche un salaire très bas de 26100 DA, soit 88% du salaire moyen global dans ce même secteur. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours