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Dermatite atopique

Le poids d’une maladie

La dermatite atopique peut revêtir des formes sévères, voire létales.

La dermatite atopique est une maladie inflammatoire de la peau qui touche particulièrement les enfants en bas âge, tout en concernant les adultes. Son évolution dans le monde est de (20%), avec 230 millions de personnes qui en sont atteintes. L'Algérie, à l'instar d'autres pays, notamment européens, compte également nombre de patients qui en sont atteints. La littérature médicale nationale concernant la prévalence de cette pathologie chronique n'est pas abondante, seule une étude menée à Constantine fait cas de 5%; ce qui rejoint le taux des 10% révélé par une étude menée en Europe, relève le professeur Samira Zobiri, chef de service dermatologie au CHU Mustapha Bacha. Le Pr. Zobiri, a en effet, à la faveur d'une riche conférence de presse qu'elle a animée à Alger, est longuement revenue sur les aspects cliniques mais également économiques de cette dermatose, finalement très fréquente. Les soins requis pour atténuer les poussées de cette dermatose sont à peine remboursés par la sécurité sociale, ce qui ajoute au poids de la maladie et que supportent les patients. Hormis les corticoïdes, les émollients qui coûtent cher ne sont pas remboursés, ce qui ajoute au marasme de nombre de malades, dont certains n'observent pas le suivi de leur traitement. L'arsenal thérapeutique connaît pourtant actuellement une considérable avancée. Note le professeur Zobiri qui cite les traitements biologiques, lesquels ne sont pas remboursés. «Les molécules à l'international ont donné de très bons résultats, avec à la clé une innocuité et une efficacité prouvés», poursuit-elle, en expliquant que ces nouvelles molécules qui agissent sur l'inflammation ont déjà bénéficié de l'accord des organismes mondiaux de santé qui surveillent la qualité des médicaments. Le professeur Zobiri, ajoute que la dermatite atopique peut revêtir des formes sévères, voire létales, chez les nourrissons, qui peuvent alors être frappés de méningo encéphalite atopique. La maladie cause par ailleurs de sérieux désagréments psychologiques aux malades, dont certains tombent dans la dépression et présentent le risque de recourir au suicide. Insomnies fréquentes, démangeaisons perpétuels (18 heures par jour) arrêts maladies et absentéisme, font le lit de ce profond mal être chez les malades.
En dépit d'une certaine indigence de moyens face à la maladie, blouses blanches et familles de malades s'organisent pour faire face à la maladie. Des ateliers d'éducation thérapeutiques sont organisés pour la prise en charge du volet psychologique, particulièrement chez les enfants scolarisés. «À l'occasion de ces rencontres qui ont lieu loin du contexte de l'hôpital, nous échangeons davantage avec les malades auxquels nous prodiguons conseils et éducation thérapeutique», indique le professeur Zobiri.

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