Chefs d'état et souverains ont réagi avec célérité
Le monde salue la réélection de Tebboune
L'explication est très simple: personne ne peut ignorer l'Algérie qui s'impose comme un partenaire de premier ordre.
On reconnaît la puissance et le respect que suscite un État à travers ses interactions avec les plus importantes capitales du monde. Cela est vérifié lors d'évènements douloureux et ça l'est particulièrement à l'occasion de rendez-vous politiques majeurs. En l'espèce, l'élection présidentielle de samedi dernier n'a laissé aucun dirigeant de grande nation indifférent. À Alger, on n'attendait pas d'autres réactions, en raison notamment de la qualité et la densité des rapports qu'entretient l'Algérie avec l'ensemble de la communauté internationale, à l'exception bien entendu de deux entités colonialistes. Depuis son entrée au Conseil de sécurité de l'ONU, en qualité de membre non permanent, l'Algérie a gagné en visibilité et imposé son style, celui d'une diplomatie qui ne craint personne. Ses initiatives en faveur des causes palestiniennes et sahraouies, ainsi que son activisme pour un ordre mondial plus juste et le courage dont elle fait montre face aux grandes puissances du moment, lui valent respect et considération de la part de ces mêmes puissances. De fait, que l'élection présidentielle focalise l'intérêt des nations est une chose naturelle pour un pays du poids de l'Algérie. Cependant, ce qu'il faut remarquer pour l'évènement électoral de ce samedi, c'est la célérité dans la réaction des plus grandes puissances occidentales pour féliciter le président de la République pour sa réélection. À contre-courant d'une presse française animée par des lobbies racistes, sionistes et néocolonialistes, le président Emmanuel Macron a marqué fortement la victoire du président Tebboune en des termes on ne peut plus respectueux à l'appui d'une volonté de développer le partenariat entre les deux pays.
La réaction, pour le moins enthousiaste, du président français ne peut constituer pour Alger un quelconque motif de revoir sa posture par rapport aux évènements géopolitiques dans la région du Maghreb, elle ne traduit pas moins la précaution diplomatique de Paris de ne point rompre tout contact avec Alger. Il devient en effet, évident, que la rapidité dans la réaction est un signe de respect et un signal clair d'une volonté de non-ingérence dans les affaires du pays. Le département d'État US, avec qui l'Algérie retient de nombreux points de divergence, s'est empressé de féliciter le chef de l'État et témoigner d'une volonté d'approfondir le partenariat. Et lorsque Paris et Washington, dont l'Algérie n'a pas besoin de la caution, soit dit en passant, affichent un satisfecit, les médias haineux perdent de leur pouvoir de nuisance.
Il reste que l'essentiel dans l'équation diplomatique du moment illustre, on ne peut mieux, la place de l'Algérie dans le concert des nations. Cela amène à déduire la place qu'elle occupe dans ce qui est convenu de qualifier de nouvel ordre mondial multipolaire qui pointe à l'horizon. Les multiples réactions, où on compte celle du président turc, de l'émir du Qatar, le président des émirats arabes unis le roi de l'Arabie saoudite, le prince du Koweït, sans oublier les trois présidents des pays du Maghreb, démontrent, si besoin, l'ancrage solide de l'Algérie dans une zone d'influence géographique, on ne peut plus sensible, traversée par des tensions certaines, mais dont les dirigeants entendent maintenir un lien permanent avec l'Algérie. On remarquera parmi les chefs d'État qui ont adressé leurs félicitations à Abdelmadjid Tebboune des «normalisateurs» avec l'entité sioniste, des partisans de la prétendue marocanité du Sahara occidental et même des «comploteurs» contre la stabilité de l'Algérie. L'explication est très simple: personne ne peut ignorer l'Algérie qui s'impose, à juste titre, comme un partenaire politique, économique et diplomatique de premier ordre. Même si présentement certains États ne partagent pas les convictions de l'Algérie, les perspectives de développement et d'émergence de l'Algérie, à court terme, les obligent à conserver un contact le plus sûr possible. Et pour cause, sa position géostratégique, son immense potentiel économique et humain, ses perspectives de croissance et sa position de future locomotive de l'Afrique en font, pour nombre de nations, un partenaire incontournable.