{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le grand frère, l’ami, le professionnel rigoureux…

Posez la question aux journalistes algériens de toutes les générations. De ceux qui ont rejoint le métier aux premières heures de l’indépendance, jusqu’aux jeunes pousses des années 2000 qui l’ont côtoyé, ils témoigneront tous de l’humilité, de la gentillesse et de l’honnêteté de l’homme. Nourredine Merdaci était tout cela. Dans son parcours professionnel, il a croisé des centaines de confrères, et aucun ne lui trouve une once de médisance, d’aigreur ou d’arrogance dans son attitude vis-à-vis de son entourage. À L’Expression, nous l’avions connu et côtoyé presque deux décennies. Nous gardons de lui l’image du grand frère protecteur, du collègue au grand sourire, lorsque nous le taquinions sur une expression typiquement constantinoise, «lewhaïd», et du professionnel rigoureux qui pesait chaque mot, chaque virgule des papiers qu’il écrivait. Tous, nous buvions ses analyses pointues sur l’actualité internationale. Alors qu’on pensait maîtriser les tenants et les aboutissants de la guerre du Golfe, Nourredine nous sortait ses «archives». Elles étaient dans sa tête. Pas besoin de Google et autre bidule moderne. Des noms, des lieux, des dates, des interactions entre événements intervenus aux XIXe et XXe siècles. Il déroulait l’histoire et tous ses pendants géopolitiques du Moyen-Orient pour nous dire qui a agressé, comment et pourquoi. Sa grande culture historique et politique ont en fait l’exception journalistique dont on était fiers de compter dans l’équipe rédactionnelle. De fait, ses papiers (il en écrivait énormément pour notre grand bonheur) étaient des leçons de journalisme politique et international.
Aussi loin que l’on remonte dans les annales de la presse nationale, on retrouve Nourredine Merdaci, le journaliste-formateur, celui qui sait lire «les premiers papiers», avec cette empathie qui vous encourage. Il n’a jamais le mot pour dire aux stagiaires d’aller voir ailleurs. Non. À L’Expression, des journalistes qui ont aujourd’hui la cinquantaine ont donné leurs «premiers papiers» à Nourredine et ont constaté «le miracle» qui s’est produit en le lisant le lendemain dans le journal. Bref, l’homme qui nous a quittés, hier, se créait en «quelques exemplaires» dans une génération. À El Moudjahid, à Algérie Actualité et à L’Expression, les trois médias où il a exercé son métier, Nourredine Merdaci a démontré par l’acte et le comportement que l’on peut aimer une profession, le perfectionner sans rien céder de ses principes. Et des principes, Nourredine il en avait ! 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours