Kamel Agsous à propos du secteur automobile
«Le grand démarrage est pour 2025»
Il invite, néanmoins, à faire preuve de patience dans le traitement de ce dossier, et ce en étudiant toutes les opportunités que présente le secteur.
L'Algérie aspire à impulser une dynamique nouvelle pour son développement économique et industriel. Le pays verra son secteur automobile démarrer sur les chapeaux de roue!, dès 2025. C'est ce que révèle le président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (Baspt), Kamel Agsous. Ce dernier, à l'issue de l'installation d'un comité pour dynamiser le domaine automobile appelle à dissiper définitivement le flou qui entoure ce dossier. Il s'agit principalement d'avoir une visibilité du marché en Algérie, notamment en ce qui concerne l'offre attendue des constructeurs automobiles sur «au moins les cinq prochaines années».
«Les PME de sous-traitance locales sont pour certaines déjà en mesure de répondre à cette industrie naissante, mais ont besoin de cette visibilité pour améliorer leurs offres techniques et surtout permettre à de nouveaux arrivants d'investir dans ce secteur en connaissance de cause», n'a-t-il cessé de rappeler. Agsous affirme donc que l'année 2025 devrait être marquée par un démarrage en force du secteur manufacturier, soulignant que l'usine Fiat, à elle seule, nonobstant son envergure et son succès, ne suffira pas à répondre à l'importante demande locale, qui nécessite l'entrée en lice d'autres constructeurs. Il appelle, ainsi, à l'élaboration d'une étude exhaustive qui fera «ressortir ce qu'il est possible de faire en matière d'industrie automobile en Algérie et ce pour les cinq prochaines années, tout en évaluant les capacités des opérateurs algériens intéressés par ce créneau».
Il invite, néanmoins, à faire preuve de patience dans cette question et ce en étudiant toutes les opportunités que présente le secteur, en se référant aux expériences passées, à l'instar des usines qui étaient entrées en production et qui ont dû être fermées en 2019 après avoir été éclaboussées par des affaires de corruption. Agsous explique qu'afin d'obtenir des résultats économiques pour les différents projets, il faut produire plus de 300 000 voitures par an, ce qui garantit le fonctionnement d'un vaste réseau de sous-traitants locaux. Il ajoute que l'Algérie compte environ 1 200 sociétés nationales de manutention, dont 200 sont prêtes à opérer autour des bassins de production, alors qu'une centaine d'autres est prête à intervenir immédiatement. Dans le sillage de ces déclarations, l'on évoque des projets prometteurs pour l'industrie automobile en Algérie; notamment l'usine Renault de Oued Tlélat à Oran qui reprendra bientôt son activité, ainsi que le projet chinois, Geely, lequel est adossé à une vision claire et ambitieuse pour le secteur automobile locale. Figure en outre le projet Motor Axe propre au véhicules poids lourds. L'on cite également d'autres marques de voitures de tourisme mais également d'engins et de deux roues, dont certains ont déjà entamé le processus de production ou ont effectué des démarches d'investissement, alors que d'autres sont en phase initiale d'inscription de leurs activités. Rappelons que dans le cadre des efforts visant à renforcer et à développer l'industrie automobile en Algérie, une commission spécialisée dans ce secteur a été officiellement installé le 9 décembre dernier.
Cette initiative, fruit d'un partenariat stratégique entre la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) et l'Association africaine des constructeurs automobiles (Aaam), marque une nouvelle étape dans la mise en oeuvre des recommandations issues du dernier congrès consacré à l'industrie automobile.