Le parti a tranche à l’unanimité sur sa participation
Le FFS sera de la partie
Son candidat sera élu au prochain congrès extraordinaire.

Sans surprise, le FFS a décidé à l'unanimité des 216 membres de son Conseil national, réunis avant-hier au siège national du parti, de prendre part à l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. D'après la résolution du Conseil national lue hier par le premier secrétaire national, Youcef Aouchiche lors de sa conférence de presse, «fidèle à son éthique politique et conscient de ses responsabilités historiques en ce moment crucial où se joue le destin de notre patrie, le FFS décide de participer à l'élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, en présentant un candidat si les conditions sont réunies». Ce prétendant sera élu «lors d'un congrès national extraordinaire qui se tiendra dans les plus brefs délais possibles», et ce, conformément aux textes réglementaires du parti. En guise d'arguments à cette participation, le parti du défunt Hicine Ait Ahmed, indique que «cette décision stratégique répond à une triple exigence: préserver l'Etat national, renforcer les institutions de la Républiques, et faire barrage à ceux qui veulent porter atteinte au pays, à son unité, sa souveraineté et sa stabilité dans un contexte mondial et régional imprévisible et menaçant». En second lieu, il s'agit, poursuit-on, «de réhabiliter le politique par le débat public, la confrontation saine des idées et des projets et susciter l'implication effective de nos concitoyens». La troisième exigence, ajoute-t-il, «consiste à offrir aux Algériennes et aux Algériens une alternative politique qui ferra émerger un puissant pôle politique patriotique, progressiste, démocratique autour d'un projet de refondation des bases institutionnelles, politiques, économiques,culturelles et sociales du pays». «Les présidentielles offrent l'occasion d'une mobilisation politique pour la reconquête des espaces politiques démocratiques. En dépit des conditions contestables dans lesquelles elle se déroulera, cette élection présidentielle offre l'opportunité politique à toutes les élites patriotiques, où qu'elles se trouvent, de sortir de leur passivité et d'agir pour éviter au pays de sombrer dans l'immobilisme et le statu quo», peut-on lire sur cette résolution. «ÃA cet effet, le parti appelle les Algériens et les Algériennes à se saisir de cette échéance politique pour exprimer leur attachement au pays et leur volonté de participer à la construction de l'État de droit démocratique et au développement économique du pays», est-il égalenent écrit. Ainsi, après l'UCP de Zoubida Assoul, l' ANR de Abdelkader Sahli, candidat au nom de la coalition pour la stabilité, du PT de Louisa Hanoune, du Mouvement El Bina d'Abdelkader Bengrina, dont le conseil consultatif a plébiscité la candidature du président sortant Abdelmadjid Tebboune, c'est le tour du FFS de trancher en faveur de la participation à la présidentielle suite à un faux suspense. Cette option a été toutefois prévisible. Dès l'annonce de l'avancement de la date du scrutin présidentiel, ce parti avait affiché sa détermination de faire de cette occasion, «une opportunité pour ouvrir un large débat». Selon certains de ses dirigeants, le parti misera sur son premier secrétaire, Youcef Aouchiche, pour briguer l'investiture suprême. Le FFS aurait opté de prendre part à cette échéance pour garantir la participation de la Kabylie où le taux de participation a été quasiment nul en 2019. A travers sa participation, ce parti vient de mettre fin à sa longue politique de boycott. La seule fois où ce parti a pris part à la présidentielle c'était en 1999 avant que son candidat, le défunt Hocine Aït Ahmed, ne se retire en compagnie des cinq autres prétendants, pour dénoncer la fraude qui avait déjà commencé et qui intronisera un président mal élu. Selon toute vraisemblance, la participation est motivée par un repositionnement en perspective d'une reconfiguration de la scène politique à la faveur des prochaines législatives et locales.