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Le président tebboune a rencontré de grands dirigeants à l'ONU

La voix de l'Algérie retentit à Manhattan

Alger a toujours réclamé un nouvel ordre mondial plus humain et plus égalitaire.

Le président de la République prend part à la 78e Assemblée générale de l'ONU. Pareille circonstance, au moment où l'Algérie s'apprête à intégrer le Conseil de sécurité en tant que membre non permanent, revêt une importance appréciable, sachant que le pays aura la tâche d'une double représentativité, arabe et africaine. Le retour, ces trois dernières années, de l'Algérie sur les devants de la scène internationale a permis le réveil des causes palestinienne et sahraouie. L'organisation à Alger du Sommet arabe et sa franche implication dans le dossier, à travers, notamment la réunion de réconciliation inter-palestinienne en marge dudit Sommet, a remis cette cause sacrée dans son axe originel.
La sympathie recueillie en faveur de sa démarche auprès de l'opinion publique arabe a permis à l'Algérie de stopper la saignée de la normalisation avec Israël et remettre la question palestinienne au centre des préoccupations des dirigeants et des peuples arabes. Un succès diplomatique à la hauteur de celui remporté sur le dossier du Sahara occidental grâce à un activisme assumé au sein de l'Union africaine. Les tentatives marocaines de polluer l'organisation panafricaine, en y introduisant l'État hébreux en tant que membre observateur et la corruption de certains pays africains pour les amener à épouser ses thèses sur la question de décolonisation ont été démontées par l'Algérie qui, en plus de chasser Israël des instances de l'UA, a obtenu un recentrage du dossier sahraoui et l'a remis dans les rouages diplomatiques de l'ONU.

Intégration économique
Ces deux dossiers, relevant du principe de l'autodétermination des peuples, constituent le fondement de la diplomatie algérienne. On n'imaginera jamais un discours prononcé par un chef d'État algérien, où ces causes sont absentes. Et le mandat de deux ans au Conseil de sécurité qu'exercera l'Algérie à partir de janvier 2024, sera une opportunité pour les peuples sahraoui et palestinien de faire entendre leurs voix dans le concert des nations. Le président Tebboune et l'Algérie y veilleront.
Il reste que ces causes, bien qu'essentielles, sont liées d'une manière ou d'une autre à l'état du monde et particulièrement à celui de l'Afrique et du Monde arabe que l'Algérie entend résolument représenter au Conseil de sécurité des Nations unies. Avec une Libye divisée, une Syrie convalescente et encore meurtrie, un Yémen en lambeaux et un Soudan au bord d'une deuxième fracture, le Monde arabe n'est certainement pas au mieux de sa forme. L'idéal serait que tous ces traumatismes soient traités au sein de la famille arabe. Mais l'état des lieux dans le Croissant fertile, oblige aussi à plaider la cause de ces pays, victimes d'ingérences occidentales manifestes, auprès de la communauté internationale. Il reste que, ONU ou pas, la conviction de l'Algérie est dans la solidarité inter-arabe. Le président Tebboune a, à plusieurs occasions, exprimé le voeu de l'Algérie et plaidé en faveur d'une intégration économique arabe. Là aussi, l'activisme de l'Algérie, bien que contré par certains pays arabes, a semé ses graines et les choses sont appelées à évoluer, au regard, notamment de pas mal de signaux confirmant la justesse du discours algérien.
En Afrique et plus particulièrement au Sahel, dont l'Algérie partage des milliers de kilomètres de frontières, les choses sont peu reluisantes. Trois coups d'État en deux ans, des pays en quasi-banqueroute, une mainmise occidentale sur les richesses de ces pays, ce qui induit une impossibilité de développement et, pour couronner le tout, une atmosphère quasi révolutionnaire, susceptible d'ouvrir de formidables perspectives ou, au contraire, plonger toute l'Afrique de l'Ouest dans le chaos.
Face à cette grande fragilité, la puissance régionale qu'est l'Algérie, a un devoir de stabilisation. Prônant le dialogue inclusif en toutes circonstances et rejetant le recours aux solutions exclusivement militaires, l'Algérie a réussi à stopper les velléités guerrières de la Cédéao, poussé par un pays occidental. En imposant un consensus en faveur d'une solution pacifique, l'Algérie marque des points au Niger. Mais ce n'est pas la fin du process engagé. Le retour à la légalité constitutionnelle dans ce pays, comme au Mali et au Burkina Faso est la véritable fin de la crise au Sahel. Lequel est déjà confronté à une violence armée et une criminalité transnationale particulièrement cruelle.

Volonté d'indépendance
Le président Tebboune, en représentant de ces deux aires géographiques instables, est porté par une diplomatie active forte et convaincante. Et la volonté affirmée de non- alignement sur aucun pôle de puissance apporte de la force au discours algérien. D'ailleurs, dans ces rapports au reste du monde, l'Algérie a très clairement démontré son intention de ne pas céder un seul pouce à sa posture, notamment sur le conflit russo-ukrainien où aucun État ne se hasarde à lui dicter ses positions.
C'est précisément son engagement pour la paix dans le monde comme unique alignement qui rend crédible son discours. À ce propos, le chef de l'État a rencontré à New York des présidents, dont les nations comptent sur l'échiquier mondial et régional. Il s'est entretenu avec de nombreux chefs d'État. On retiendra, parmi ses interlocuteurs, le chef de l'État du Ghana Nana Akufo-Addo, du président iranien, Ebrahim Raïssi, le président suisse, Alain Berset et le président de Turquie, Recep Tayyip Erdogan. L'éventail assez large de ses interlocuteurs en termes de positionnement idéologique, puissance économique et alignement à l'un ou l'autre pôle de puissance, permet au président Tebboune d'affirmer la volonté d'indépendance et la détermination de l'Algérie de s'en tenir à ses principes qui consistent à respecter scrupuleusement les nations et éviter toute ingérence dans leurs affaires.
Il reste, et tous les présidents de la République algérienne en sont porteurs, que la réforme de l'ONU est une revendication que l'Algérie partage avec l'écrasante majorité des pays africains, sud-américains et asiatiques. À plus forte raison pour le continent noir qui ne dispose, à proprement parler, d'aucun espace d'expression au plein sens du terme, au sein du Conseil de sécurité. L'idée qui consiste à donner un ou deux sièges permanents à l'Afrique est portée par l'ensemble des membres de l'Union africaine.

Brics, OCS et les autres...
L'Algérie qui a toujours réclamé un nouvel ordre mondial plus humain et plus égalitaire, est légitimement bien placée pour défendre cette thèse devant la 78e Assemblée générale de l'ONU. L'émergence des pays du Brics, l'affirmation de plus en plus évidente de l'Organisation de la coopération de Shanghai et les ambitions clairement affichées, suscitées par la guerre en Ukraine, fait poindre un nouveau scénario géopolitique, à même de renverser l'actuel ordre mondial. L'Algérie milite auprès de la communauté internationale pour que le prochain soit meilleur. Pour cela, il est essentiel que l'Afrique et le Monde arabe puissent dire leur mot et avancer en rang serré, histoire d'empêcher un «remake» des accords de Bretton Woods qui ont divisé l'humanité en deux catégories: les pays développés et le reste de la planète. L'émergence de la Chine, l'Inde et la Russie, le rapprochement historique entre l'Arabie saoudite et l'Iran, l'affaiblissement de l'Occident révélé par la guerre en Ukraine, laissent entrevoir une nouvelle ère.
L'Afrique et le Monde arabe qui n'ont visiblement pas de représentant assez puissant pour jouer dans la cour des grands risquent de faire les frais de la réorganisation du monde. L'Algérie a déjà alerté sur ce futur probable et travaille à ce que le monde de demain soit plus juste. Devant les dirigeants de la planète, le président de la République aura à exposer les aspirations de l'Algérie et des Algériens qu'il représente, mais également ceux des Arabes et des Africains.
Le discours qu'il tient au sein de l'Onu sera la feuille de route de la diplomatie algérienne sur les deux prochaines années où le pays siègera au Conseil de sécurité, en tant que membre non permanent.

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