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Belkacem Sahli, secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine, à L’Expression

«La réussite de la présidentielle est une responsabilité partagée»

Candidat à ce scrutin pour représenter une coalition de sept partis, le secrétaire général de l'ANR expose, dans cet entretien, les grandes lignes de son programme, relevant les axes centraux pour la réussite de cette échéance électorale.

L'Expression: Quelles sont les raisons qui ont motivé la création de la coalition, dont vous êtes le candidat à la présidentielle de septembre prochain?
Belkacem Sahli: Nous avons opté pour cette orientation lors du 6e congrès de l'ANR, en 2022, après avoir fait le bilan des années précédentes, notamment après avoir dressé le constat que la classe politique était complètement dispersée après le Hirak, en 2019. Un constat qui a révélé que la scène politique avait raté le lancement d'un dialogue national lors des différentes échéances électorales, l'objectif étant de constituer une base de concertation et de dialogue entre les partis avant de lancer le Dialogue national, ce qui s'est fait sur une série de plus d'une vingtaine de rencontres de concertations sans exclusion.
Dans ce cadre, nous avons rencontré les partis de l'alliance présidentielle, ceux de l'opposition parlementaire, à leur tête le MSP et les partis qui sont représentés comme nous, dans les assemblées locales, et ceux du PAD les forces de l'alternative démocratique, soit le RCD, le FFS et autres. Cela nous a amené à deux principales remarques issues de ce travail de concertation qui a duré une année. La première s'est articulée fortement autour d'une incompréhension, un mécontentement des partis, même ceux qui étaient au gouvernement, relatifs à la fermeture politique.
Ces derniers ne comprenaient pas pourquoi cette tendance à marginaliser des partis politiques pour les remplacer par la société civile? Par ailleurs, la deuxième remarque mettait en avant l'aptitude et la prédisposition de tous les partis à adhérer à la proposition du Dialogue national pour aboutir à un consensus.
Dans ce contexte, la coalition propose de se réunir, non pas dans une course partisane, mais autour d'un projet de société. Pour ce faire, nous pensons qu'il faut s'organiser en grandes familles politiques. C'est dans cette sphère qu'est né le groupe des partis pour la stabilité et les réformes.

Quels sont les objectifs de la coalition?
Au-delà de l'élection présidentielle, la coalition s'est fixée des objectifs stratégiques. Le premier s'articule autour de la réhabilitation de l'acte politique, dans la mesure où tous les acteurs de la scène politique s'accordent à dire que durant les années précédentes, la fermeture a trop duré. Cela étant, nous avons toujours soutenu qu'après le passage des crises, le pays avait besoin d'une période de régulation. C'est le rôle des partis d'expliquer et d'exposer aux citoyens les acquis et les avancées, et de recueillir auprès d'eux, les lacunes et les préoccupations pour les adresser aux autorités.
Le deuxième objectif de la coalition s'articule autour de la réhabilitation du courant démocratique et républicain qui a subi un recul inédit ces dernières années, ce qui a laissé une plus grande marge de manoeuvre pour le courant islamo conservateur, lequel a pris des positions au sein des institutions de l'État. Je dirais même qu'il a eu une influence négative sur certaines décisions et certains choix stratégiques de l'État, sur les plans politique, économique et diplomatique. En fait, étant, la coalition vise à atteindre un équilibre entre les différents courants, afin d'éviter de subir des crises politiques qui auront des conséquences dangereuses sur la sécurité et la souveraineté du pays. D'où l'importance de se préparer sérieusement à ce rendez- vous électoral. CC'est ce qu'a fait la coalition, qui a abordé la question des élections des mois avant la convocation du corps électoral, contrairement à certaines formations qui attendent les dernières semaines pour annoncer leurs choix, alors qu'elles peuvent se garder de révéler leurs positions et travailler sur le processus. Ceci étant dit, pour réussir ce rendez-vous, dans la transparence, il est nécessaire d'instaurer une ouverture politique et médiatique. Notre profonde ambition ne se limite pas uniquement à la participation, mais à la réussite d'une élection présidentielle transparente et libre, dans le respect de la justice. C'est notre rôle patriotique. Par ailleurs, la réussite de ce rendez-vous pèse également sur l'engagement du citoyen et sur sa participation massive pour faire de cette échéance un rendez-vous majeur, ce qui conférera au président élu les bases pour poursuivre les réformes.

Quels sont les axes principaux du programme politique du candidat de la coalition?
Le programme de la coalition a été édifié sur la base de 35 thèmes qui seront ventilés sur cinq ou six axes considérés comme les grandes mutations que l'Algérie devrait entamer durant les prochains mandats. La première mutation est d'ordre générationnelle. Comment permettre à la nouvelle génération d'accéder à la gestion des affaires de l'État, dans le cadre d'une transmission de témoin entre les générations et non (pas) dans le cadre d'un conflit. La deuxième est d'ordre politique, qui permettrait à l'Algérie de passer d'une gouvernance basée sur la légitimité historique à la légitimité de l'État de droit, démocratique, ce qui implique un choix des cadres de l'État sur la base de la compétence, de l'intégrité et de l'engagement, et non sur la base du clientélisme, du régionalisme ou de l'allégeance. Cette mue politique renferme plusieurs sous-thèmes, relatifs aux réformes de l'État, changement des principales lois liées à la gestion publique et politique, telle que la loi sur les partis, la loi électorale, et les textes relatifs à la représentativité, notamment des femmes qui affichent des quotas actuellement, lesquels sont descendus en dessous-des 5%. Par ailleurs, la troisième mutation est d'ordre économique qui s'articulera autour du passage rapide, à travers des réformes structurelles, d'une économie rentière à une économie créatrice de richesse, ce qui nécessite une stratégie basée sur un certain nombre d'atouts de la relance économique existants et avérés, en l'occurrence la stabilité politique, financière et sécuritaire, du fait que nous avons des réserves de change, une armée qui joue son rôle en matière de lutte contre le terrorisme, et la préservation de l'unité, et des ressources humaines qualifiées, une énergie peu coûteuse, et un marché de 45 millions de consommateurs. Sur ce principe, cette stratégie se confine sur plusieurs principes, dont la rationalisation des dépenses publiques. À ce titre, nous adhérons à l'orientation du président de la République, qui tend à éviter l'endettement extérieur, dans la mesure où nous sommes pour le partenariat bilatéral. Dans ce sens, nous avons des partenaires solides, tels que la Chine, l'Europe, les États- unis d'Amérique et la Russie, pour la concrétisation de projets structurants. C'est dans ce sens que l'Algérie développera son attractivité économique. À cela s'ajoute l'amélioration du climat des affaires, dans le sens où les orientations et les décisions prises doivent avoir un ancrage réel sur le terrain. Par ailleurs, la quatrième mutation est d'ordre socioculturel, inhérent à des réformes, dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de la justice. Il s'agit, dans ce contexte, de transmettre aux jeunes la valeur de la Déclaration du 1er Novembre, en vue de préserver l'identité nationale. En ce qui concerne la cinquième mutation, elle s'articulera autour de l'action diplomatique, dans le sens de la consolidation des principes fondamentaux de la politique des affaires étrangères. Il faut dire que l'Algérie, à travers ses positions immuables pour les causes justes, affiche une crédibilité sans faille. À ce titre, il est important de souligner que les enjeux géopolitiques, qui nécessitent de renforcer l'unité autour des institutions sensibles, autour de l'armée, considérée comme la colonne vertébrale de la stabilité de l'État.

Quelles seraient, selon votre vision, les premières actions que le prochain président devrait entreprendre?
Je peux vous dire que si je suis élu, je ne nommerais pas de gouvernement ni de conseillers, avant de lancer une grande conférence de dialogue social et économique avec tous les acteurs de la scène politique. Le plus important c'est le message que nous adressons aux citoyens et qui s'articule essentiellement autour de la réussite de l'élection présidentielle, qui nécessite un travail de sensibilisation et d'information, en période de pré-campagne, pour expliquer les enjeux, les défis, proposer des solutions et des alternatives, et convaincre le citoyen sur l'importance de la réussite de cette rencontre, en tant que responsabilité partagée.

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