Liberté de la presse et guerre de 4e génération
La nuisance des standards occidentaux
L'information est manipulée par l'Occident pour servir d'arme de destruction des sociétés.
La guerre de 4e et 5e générations a pour théâtre la planète entière. C'est une authentique guerre mondiale avec ses généraux, ses officiers et ses fantassins. De véritables armées se sont constituées en Occident et opèrent dans le monde entier à travers les 9 milliards de smartphones actifs dans les 5 continents. Les points militairement chauds que sont la bande de Ghaza et l'Ukraine, ainsi que bien d'autres actualités dans le monde, font le substrat de cette grande guerre, où chaque camp va chercher ses partisans dans le monde entier et y va de ses vidéos balancées sur Internet, ces reportages tirés d'émissions de télévision, de fake news fabriquées par l'Intelligence artificielle qui font plus vrai que vrai. En fait, les batailles, pour façonner les opinions publiques et les amener à épouser une thèse plutôt qu'une autre, font rage à l'échelle de la planète. Elles prennent également des dimensions régionales. Des pays sont ciblés par des attaques en règle, avec l'objectif assumé de détruire le moral de leurs populations pour les fragiliser et les obliger à la capitulation. Dans cette guerre, les États utilisent des ONG droit-de-l'hommiste, leurs services de renseignement et, bien entendu, les médias. De fait, les professionnels de l'information deviennent-ils, qu'ils le veuillent ou pas, des acteurs centraux de cette guerre de 4e et 5e générations. Toute information diffusée par n'importe quel média est un obus potentiel pour l'un ou l'autre camp. En Algérie, bien des fois, des officines intéressées ont exploité un article, sans grande prétention, pour en faire une munition dirigée contre les intérêts du pays. Objectivement, le journaliste qui diffuse toute information ne fait que son travail. Mais lorsqu'une mission, quelle que soit son importance, conduit à un résultat contraire à celui recherché, il est légitime pour tout État de tracer certaines lignes rouges. Celles-ci existent dans tous les pays du monde et l'on perçoit, à travers les deux grands conflits qui secouent présentement la planète (russo-ukrainien et israélo-palestinien), toute l'étendue du contrôle serré auquel sont soumis les médias dans le monde, notamment occidental. De fait, la liberté d'expression doit être défendue ailleurs qu'en Occident. Et cela fait partie intégrante de la guerre de 4e et 5e générations que les USA et l'Europe mènent aux Arabes, aux Asiatiques et aux Africains. Les conflits en Europe et au Moyen-Orient ont eu pour mérite d'ouvrir les yeux des journalistes algériens. La liberté de la presse n'a pas la même définition, selon que l'intérêt de l'Europe et de ses alliés sont en jeu ou pas. Cette vérité historiquement établie doit amener les professionnels algériens à savoir manipuler l'information. Dire la vérité sur l'état du pays et du monde doit s'accompagner d'une attitude patriotique et consciente des intérêts supérieurs de la nation. La responsabilité du journaliste algérien est double, puisque son statut de combattant dans cette nouvelle guerre mondiale l'oblige à être dans sa tranchée et répondre à toute agression extérieure. Il faut bien se rendre à l'évidence que l'humanité est entrée dans une ère de conflit planétaire permanent que l'Occident a imposé au reste du monde, à force de manipulation des opinions publiques. Chaque nation a le devoir de se défendre et cela passe par une définition consensuelle de la liberté de la presse, loin des standards américano-européens. C'est peut-être difficile de le concevoir, mais il est urgent pour tout Algérien d'admettre que l'information est utilisée comme une arme de destruction des sociétés.