Il a annoncé sa candidature pour un deuxième mandat
La nouvelle Algérie de Tebboune
C’est l’un des rares walis qui a su capter les desiderata des citoyens. Devenu président de la République, il ne s’est pas éloigné du peuple.

Les formulaires de souscription des signatures individuelles du prétendant à la candidature à l'élection présidentielle du 7 septembre 2024, Abdelmadjid Tebboune, ont été retirés ce jeudi au siège de l'Anie. Un acte qui officialise une démarche qu'un nombre important de partis, d'organisations et de très nombreux citoyens souhaitaient. «À la demande de plusieurs partis et organisations politiques et non politiques et de la jeunesse, je pense que le moment est venu d'annoncer que je me présente pour un deuxième mandat comme le permet la Constitution», a sobrement déclaré Abdelmadjid Tebboune, lors d'un entretien diffusé par l'ensemble des télévisions nationales. Une sobriété qui renvoie à la nature de l'homme. Celui-ci prend dans la fonction qu'il occupe, depuis le 19 décembre 2019, la responsabilité qu'elle suppose devant le serment fait aux chouhada de la guerre de Libération nationale. Sobriété également, lorsqu'il déclare, sans aucune nuance populiste que «c'est au peuple algérien que reviendra le dernier mot». Un peuple qu'il aura accompagné sur une très longue carrière professionnelle. Un parcours particulièrement riche qui lui a dévoilé le tréfonds de l'âme algérienne. Abdelmadjid Tebboune connaît l'Algérie «comme sa poche», pourrait-on dire. Et c'est l'un des rares walis qui a su capter les desiderata des citoyens. Devenu président de la République, il ne s'est pas éloigné du peuple. Bien au contraire, il s'est servi de la grande proximité qui le lie aux Algériens pour établir les 54 engagements et débuter son premier mandat par la lutte contre les zones d'ombre.
Disons-le clairement, la symbiose qui caractérise son rapport au peuple en a fait un président particulier. Si particulier que les citoyens des quatre coins du pays y ont vu «un grand oncle». Ainsi, Ammi Tebboune, comme aiment à l'appeler les Algériens, a montré, dans son parcours à la tête du pays, un supplément d'humanité et d'humanisme à même de le distinguer de ses prédécesseurs. Et cette «distinction» a connu une apothéose, à la veille de l'annonce de sa candidature. Le Président était en visite à Tizi Ouzou. Cette wilaya rebelle qui ne transige jamais avec les politiques. En cinq années d'observation, comme tous les citoyens de la République, les citoyens de Tizi ont su saisir la sincérité de l'homme, mais aussi la rigueur qu'il a imposée à l'administration. Des projets réalisés, des promesses tenues, à l'image des indemnisations des sinistrés lors des incendies de l'été 2021. Et plus encore, une tendance à l'humilité très naturelle de l'homme. N'a-t-il pas affirmé que «toutes les victoires réalisées sont celles du peuple algérien et non les miennes», lors de l'entretien cité plus haut? Eh oui! Le président Tebboune ne tire pas la couverture vers lui et ne compte pas les points qui le rapprocheraient d'un second mandat. Il travaille au temps T. Et son souci, c'est l'amélioration des conditions de vie de tous les Algériens. Ceux de Tizi Ouzou lui ont montré leur respect, mais aussi leur admiration. Ils avaient ce mercredi, dans leur ville, un homme qui ne fait pas de calcul idéologique et encore moins régionaliste. Et s'il a une phrase pour décrire Tizi et plus globalement la Kabylie, il évoque ses hommes et ses femmes qui ont combattu le colonialisme. Des noms illustres ont été enfantés dans cette région du pays. Il n'y aucun autre critère. Cette wilaya est algérienne. Ces habitants le savent et le vivent ainsi, mais il leur fallait aussi se l'entendre dire. Tebboune est parti à Tizi Ouzou et le leur a dit avec la sincérité qui fait la différence ente l'homme politique et l'homme d'État. Ils ont entendu et lui ont rendu les honneurs dans une ambiance sans précédent dans l'histoire de la wilaya. C'est la victoire de l'Algérie tout entière. Et les habitants de Tizi étaient visiblement fiers d'en être les acteurs.
Il n'y a pas de coïncidence en politique et cette suite d'évènements entre la visite à Tizi Ouzou et la candidature au deuxième mandat interpellent les observateurs sur le caractère historique de la présidentielle du 7 sptembre prochain. Contrairement à tous les autres scrutins, celui qui s'annonce verra une très sérieuse consolidation du front interne. L'Algérie, dont on n'a jamais douté de l'unité de son peuple, donnera une démonstration de sa puissance, comme l'a d'ailleurs relevé le chef de l'État. «Il est de notoriété publique que les recettes de l'État ont augmenté, que la saignée du Trésor relève du passé», a-t-il affirmé dans l'entretien. Et de souligner: «L'Algérie a récupéré les fonds dilapidés qu'elle pouvait récupérer et estimés en milliards de dollars.» Autant de motifs qui plaident en sa faveur pour la présidentielle. Mais ce qui importe le plus à Abdelmadjid Tebboune, c'est que «le citoyen algérien, aujourd'hui, jouit de tous ses droits et accomplit ses devoirs».