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Violence faite aux femmes

La loi de l’omerta

En l’absence de statistiques précises, le nombre de cas reste aléatoire.

Un appel à la ratification de la convention 190 de l'OIT contre le harcèlement a été lancé en marge de célébration de la journée internationale de la lutte contre la violence faites aux femmes. Ce code de conduite pour protéger les travailleuses des violences est vraiment souhaité par les femmes travailleuses de la wilaya de Bejaia. Les témoignages faits par les participantes à la célébration de cette journée au niveau de collège syndical montrent à quel point il est difficile pour les travailleuses, victimes de harcèlement ou de violence sur leur lieu de travail, de se plaindre et surtout d'être protégées. Lors d'un débat organisé hier par la commission femme de l'Ugta, présidé par Mme Hadjira Nait Ouarab, les participantes étaient nombreuses à plaider pour un mécanisme de protection et de prévention contre les violences.
Les femmes travailleuses affiliées à l'Union de wilaya UGTA de Bejaia ont estimé à l'unisson toute l'importance de la ratification de la convention 190, élaborée par l'OIT (Organisation internationale du travail), qui place la femme dans un monde du travail exempt de harcèlement sous toutes ses formes et de violence à leur égard. «Il y a nécessité d'intégrer ce nouveau mécanisme qui s'apparente à un code de conduite contre un ensemble de comportements et de pratiques inacceptables, qu'ils soient occasionnels ou répétés, et qui causent, ou sont susceptibles de causer, des dommages physiques, psychologiques, moraux, sexuels», indique dans son allocation Mme Nait Ouarab. «Le problème de notre pays réside dans la législation qui ne protège ni la femme plaignante ni les témoins», ajoute-elle soulignant que «la ratification de cette convention induira forcément des changements dans la législation algérienne».
L'oratrice déplorera également l'«absence d'articles dans les règlements intérieurs des entreprises qui sanctionnent ce genre de comportement violents à l'égard des femmes travailleuses». C'est pourquoi, ajoute-t-elle, il «faut également regarder de ce coté et apporter nécessairement des modifications allant dans le sens de la protection de la femme dans son milieu de travail». En somme, un plaidoyer contre les violences faites aux femmes.
Lors de cette rencontre les participantes ont souligné «l'absence de procédure spéciale au niveau du syndicat et encore moins au sein des entreprises. De même que le code du travail ne prévoit pas de mécanismes contre la violence en milieu professionnel. De ce fait, les femmes ne se plaignent pas et ne peuvent être accompagnées», déclare une intervenante. Des témoignages saisissants sur le harcèlement en milieu professionnel et les difficultés pour les victimes de briser le silence, ont été apporté par les participantes.
Les femmes travailleuses tentent souvent de résoudre le problème dans la discrétion en raison de l'absence de textes et de loi, notamment une procédure spéciale qui permet de protéger aussi bien les victimes que les témoins. A la fin des travaux, les participantes ont retenu des recommandations qui serviront aux campagnes de plaidoyer pour la ratification de la convention 190 de l'OIT par l'Algérie, entamées d'ailleurs au mois de novembre 2020 par un appel dans ce sens adressé par le secrétaire général de l'Ugta au Premier ministre.

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