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Discours audacieux et réaliste du président Tebboune devant l'Assemblée générale de l'ONU

La grandeur de l'Algérie ravivée

Le Président a dit ses vérités à l'ONU, à savoir que sa mission est la paix et le bien- être de l'humanité.

Près de cinq décennies séparent les discours à l'ONU, de Houari Boumediene et de Abdelmadjid Tebboune. Pourtant, dans la tonalité, le choix des mots, les causes défendues et la détermination de demeurer aux côtés des peuples, les deux interventions ont la même charge et, à l'applaudimètre, l'on devine que le combat de l'Algérie bénéficie du même soutien de la communauté des nations sur les cinq dernières décennies. Le président Tebboune n'a pas manqué de rappeler la revendication de l'Algérie en faveur d'un nouvel ordre économique mondial. Les derniers développements sur la scène internationale démontrent le bien-fondé de l'analyse algérienne qui militait déjà pour une démarche à même de «pallier les dysfonctionnements qui caractérisent l'actuel ordre mondial», comme l'a souligné le président de la République dans son discours.
Il dira, presque mot pour mot, les propos de son prédécesseur, d'il y a 50 ans, sur le même perchoir: «Un nouvel ordre sous-tendu par l'égalité entre États, des principes pour lesquels a été créée l'ONU». Une véritable organisation mondiale qui reposera sur son Assemblée générale, plutôt que sur un petit comité de cinq États qui décide de la guerre et de la paix. En clair, par la voix de son président, l'Algérie réclame plus de prérogatives à l'Assemblée générale de l'ONU. C'est effectivement cette instance qui devra être décisionnelle sur un grand nombre de dossiers. Même si sur le moment la proposition algérienne n'est pas automatiquement retenue, elle servira en son temps, lorsque le monde à, travers les Brics, le réveil de l'Afrique, le poids de plus en plus important de l'OCI, de l'OCS, le G 77 et de bien d'autres regroupements des États, apporteront un nouvel équilibre qui donnera à l'Assemblée générale de l'ONU le rôle pour lequel milite le président Tebboune.
Le monde multipolaire que beaucoup de nations appellent de leurs voeux est un objectif et certainement pas un rêve inaccessible. Le président de la République le définit comme «un monde où règnent sécurité, prospérité et essor pour les populations du monde sous la bannière de l'ONU». Dans l'approche de l'Algérie, l'ONU ne doit pas disparaître, mais au contraire, servir de réceptacle de toutes les nations et organisations. De sorte que «le dialogue et le débat entre nous soient une revendication cruciale pour laquelle nos peuples ont lutté en vue d'un monde marqué par la coexistence, la solidarité, la coopération et l'égalité entre les nations», affirme le chef de l'État.
Le propos n'est pas un voeu pieux et les récentes évolutions géopolitiques et géoéconomiques l'attestent. Et pour consacrer l'ONU dans un rôle positif, le président de la République estime nécessaire et urgent la réforme du Conseil de sécurité, avec l'objectif assumé d'atteindre un consensus sur «une représentation plus transparente». Dans le mot consensus, le chef de l'État met la position de l'Algérie qui consiste à militer «en faveur de la position africaine commune». L'Afrique qui a sa part dans l'Histoire de l'humanité et contribué à l'essor de la civilisation humaine, vit aujourd'hui, sous l'ère de la domination occidentale une «injustice historique» dont il faut absolument «mettre un terme», a soutenu le président Tebboune. Réforme oui, mais pas sans l'Afrique. Les 192 États membres de l'ONU savent donc la détermination de l'Algérie à quelques mois de son installation au Conseil de sécurité de l'ONU. Elle «est pleinement consciente de la responsabilité dont elle est investie», a indiqué son Président.
Ce siège, l'Algérie en usera pour rappeler à la communauté internationale sa responsabilité envers la Palestine. D'ores et déjà, le président de la République réclame une AG extraordinaire de l'ONU pour octroyer à la Palestine la qualité de membre à part entière. Et propose de saisir la Cour internationale de Justice en rapport avec les atteintes aux droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris à El-Qods. Sur la question sahraouie, il relèvera que «tout un peuple au Sahara occidental, reste privé de son droit à l'autodétermination», fait-t-il remarquer.
Le président Tebboune a également noté la fragilité du Sahel, insisté sur le retour à la légalité constitutionnelle au Niger, en Libye et ailleurs en Afrique où des coups d'État avaient déposé des présidents légitimes, et souligné tout l'intérêt pour la communauté internationale à donner à ce continent une possibilité sérieuse de développement à travers des investissements concrets. L'Algérie a déjà montré la voie en mettant un milliard de dollars à la disposition des États africains pour des projets locaux de développement, sans contre-partie, ni conditions. Un autre exemple à suivre et un sens aigu de la solidarité, d'ailleurs pleinement assumée, à travers les entretiens que le chef de l'État a eu avec le président ghanéen, avant-hier, et son homologue sud-africain, la vice-présidente ougandaise, ainsi que la Première ministre italienne Giorgia Meloni, hier.
Le discours du président de la République à la 78e Assemblée générale de l'ONU est donc un moment fort qui remet les revendications de l'écrasante majorité des peuples de la planète au centre de l'équation onusienne. Abdelmadjid Tebboune, comme Houari Boumediene à son époque, a dit ses vérités à l'ONU, à savoir que sa principale mission est la paix et le bien- être de l'humanité entière.

Tebboune s'entretient avec plusieurs dirigeants
Le président de la République s'est entretenu, hier, à New-York avec la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni. Il a reçu également son homologue de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa. Il a eu aussi des entretiens avec la vice-présidente de la République d'Ouganda Jessica Rose Alupo.

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