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Conséquence du bras de fer Paris-Alger

La France craint pour son blé

La filière céréales est quasiment à l’agonie, explique un sénateur.

La crise algéro-française est vue sous toutes les coutures dans les sphères politique et médiatique à Paris. Ainsi, après les sorties hystériques du ministre de l'Intérieur et les mensonges proférés par Marine Le Pen et ses acolytes sur ce que coûteraient les Algériens au Trésor français, le débat a pris une autre tournure, notamment sur ce que perd la France dans le bras de fer qu'engage son extrême droite avec l'Algérie. Le Sénat s'est penché sur la question à l'occasion d'un débat où toutes les implications de la crise ont été abordées, notamment l'aspect économique. À bien écouter les sénateurs et leur interlocuteur, politologue spécialiste du Maghreb et de l'Algérie, la France laisse plusieurs milliards de dollars dans la crise. Sa filière céréales est quasiment à l'agonie, explique un sénateur qui a constaté la baisse drastique des commandes du blé français par l'Algérie, jusqu'à atteindre le niveau zéro en 2024. «Le plan Matei de l'Italie prévoit des investissements très lourds en Algérie dans les céréales. Ils ont eu une concession de 36 000 hectares dans le Sud pour produire du blé. L'Algérie sera autosuffisante et l'excédent ira en Italie», constate un sénateur. «Cela fait autant de blé que nous ne pourrons pas exporter», regrette-t-il. Il serait utile de lui apprendre que ce ne sont pas quelques dizaines de milliers d'hectares, mais plus de 200 000 hectares dédiés à l'agriculture stratégique, à la production laitière et de viande rouge, qui sont emblavés dans le sud du pays. La sécurité alimentaire est une question très sérieuse. Le projet italien est, certes, stratégique, mais il est loin de résumer l'effort colossal de l'Algérie. Il reste que la classe politique française a tendance à lire dans la baisse des commandes algériennes une conséquence directe à la brouille politique entre les deux pays. Le même sénateur affirme constater un sentiment anti-français dans plusieurs pays africains, dont le Sénégal qu'il cite nommément. Et de se poser la question de la possibilité pour la France de se «défaire de l'axe Paris-Alger qui un axe fort en Méditerranée». La réponse est déjà dans la question. C'est «non». En tout cas, pour la France qui semble mesurer l'ampleur des dégâts que cause le personnel politique. Le politologue appuie le «non-dit» du sénateur et souligne l'impossibilité pour la France de rompre les liens avec l'Algérie. Il cite la stratégie de l'Italie et dit craindre un déplacement de l'axe vers l'Italie. 

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