Université d’Alger 3
L’Itfc fête ses 60 ans
La célébration du 60ème anniversaire a été marquée par de nombreux hommages rendus aux symboles de la presse et de la résistance.
L'amphithéâtre Nelson Mandela, de l'École nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information, l'Ensjsi, l'établissement universitaire anciennement connu sous le nom de l'Itfc, sis à Ben Aknoun Alger, a vibré, hier, au rythme des applaudissements appuyés et des youyous poussés en l'honneur des journalistes algériens les plus célèbres dans la région du Moyen-Orient. Hafid Derradji et Khadidja Benguenna sont parmi les figures du journalisme honorés à l'occasion du 60e anniversaire de l'université d'Alger 3. Un moment fort pour célébrer l'héritage et l'évolution de cette institution héritière d'une histoire riche et des idéaux des fondateurs de l'enseignement supérieur en Algérie. Depuis sa création, l'université d'Alger 3 s'est imposée comme un pilier dans le domaine de la formation en journalisme, communication et sciences de l'information. Mais pas que cela. Des minis-
tres, et des ambassadeurs ont suivi leur parcours dans ce bastion du savoir et de la connaissance. Ces enseignants ont voulu faire de cet établissement un lieu de savoir au service de la société. Pour l'histoire, la première génération d'enseignants de l'Itfc était composée d'intellectuels issus de diverses spécialités. Ils furent des patriotes dévoués, des hommes dignes et authentiques. L'on citera le défunt Zahir Ihaddaden, ayant tiré sa révérence un certain 20 janvier 2018 maudit! Il y a déjà de cela cinq ans, que ce licencié en arabe de la faculté d'Alger, nous a quittés. Si Zahir était historien, journaliste, enseignant, conseiller en média et communication. Nationaliste de la première heure, Ihaddaden avait fait ses classes à l'Udma, puis au FLN. Son parcours de journaliste a commencé avec El Moudjahid pendant la révolution. Écrivain, journaliste, historien, membre fondateur de l'Ugema (1956), de l'Association el Qiyam (1963), du Mouvement el Oumma (1990). Son livre L'histoire de la presse «indigène» en Algérie, des origines à 1930, demeure la référence en la matière. L'école continue de nourrir l'ambition et les talents dans le domaine du journalisme et au-delà. Le regretté Wael al-Dahdouh, le journaliste palestinien assassiné lors d'une frappe aérienne israélienne dans la bande de Ghaza, le 7 janvier dernier est l'un d'eux, et n'a pas été oublié. Le martyr a été honoré à titre posthume. Dans ce sillage, Khadidja Benguenna profitera de son discours prononcé à l'occasion pour souligner que «le défunt confrère, le chef du bureau de la chaîne Al Jazeera à Ghaza, s'est inspiré de la résistance de nos aïeux algériens». Ce symbole de la résistance palestinienne, a été honoré et l'interlocutrice a été chargée de transmettre le cadeau offert par le représentant de la présidence de la République.
Le Président est l'un des premiers chefs d'État ayant soutenu le défunt. Tout le monde se souvient du message adressé par le président Abdelmadjid Tebboune, à Wael Al-Dahdouh, et sa famille, suite au lâche assassinat de son fils, Hamza Wael Al-Dahdouh, par l'occupant sioniste. La céklébration du 60 ème anniversaire des études universitaires dans cet établissement, a été également l'occasion de rendre hommage à la première génération d'étudiants ayant contribué au rayonnement du noble métier de journaliste. Les anciens étudiants de la première promotions de l'année 1967, ont été les stars du rendez-vous. L'émotion était à son comble, suite au passage de ces derniers, dont le poids des ans ne les a pas empêchés de marcher, en pressant le pas pour recevoir des diplômes symboliques dont ils n'ont pas caché leur fierté de recevoir, sous les applaudissements, des nouveaux étudiants.