Nombreuses réunions partisanes et intense activité à l'ANIE
L'ambiance électorale s'installe
L'activité partisane a gagné en intensité ce week-end marqué par la multiplication des réunions et meetings populaires, installant, plus que jamais, l'ambiance de la présidentielle dans l'espace public.

L'ambiance électorale s'installe progressivement. De par la multiplication des réunions partisanes des candidats à la candidature, de par aussi l'accélération de l'activité au siège de l'Anie, qui reçoit quotidiennement de nouveaux prétendants à la magistrature suprême, c'est le contexte de la présidentielle qui se met en place. En effet, l'intense activité partisane qui a marqué le week-end où de nombreuses formations ont tenu des réunions en lien direct avec le scrutin présidentiel du 7 septembre prochain montre que l'événement tend à gagner l'espace public et à mobiliser des militants de divers bords politiques. Il est vrai que la convocation du corps électoral, il y a deux semaines, a fait sortir la classe politique de sa léthargie. L'opinion a assisté alors à un regain de l'activité partisane au cours de laquelle ont été affichées des ambitions de candidatures à la fonction présidentielle. Aussi bien de la part de partis politiques que des indépendants tentés par la course au poste de chef de l'État. Côté partis politiques, ils sont quatre à investir leur premiers responsables. Il s'agit de Louisa Hanoune (PT), Abdelaali Hassani Cherif (MSP), Youcef Aouchiche (FFS) et Zoubida Assoul (UCP). À ce quatuor s'ajoute Belkacem Sahli, de l'ANR, mais dont la candidature est portée par l'alliance Stabilité et Réformes. D'autres formations politiques, comme le FLN, le RND et le Front El-Mouskbal ont appelé le président Tebboune à briguer un second mandat. Après avoir exprimé ce voeu dans le cadre de leur alliance électorale, les trois partis ont appelé, en solo, le chef de l'État à se porter candidat pour le prochain scrutin. La même position a été également exprimée par le conglomérat de formations politiques regroupés autour du mouvement El-Bina d'Abdelkader Bengrina. Hier, c'était le parti de la Voix du peuple, présidé par Lamine Osmani, qui en a fait de même à l'occasion d'une conférence de presse animée au terme de la session du conseil national de son parti politique. Autant dire qu'ils seront plusieurs partis politiques à appuyer la candidature de Tebboune s'il décide de briguer un second mandat. Côté candidature de personnes peu connues du grand public, elles sont d'ores et déjà une vingtaine à avoir retiré les formulaires de signatures individuelles auprès de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Cette cartographie électorale peut, selon toute vraisemblance, évoluer dans les prochaines semaines puisque d'autres candidatures allongeraient celles déjà exprimées. Une fois l'étape de retrait des formulaires achevée, tous les regards seront braqués vers l'Anie et la Cour constitutionnelle, deux instances où se jouera la validation des dossiers de candidature. Dans ce registre, la loi organique relative au régime électoral indique dans son article 251 que, parallèlement au retrait des formulaires de souscription des signatures, le postulant doit déposer sa déclaration de candidature, au plus tard, dans les quarante jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. Par ailleurs, l'article 252 indique que l'ANIE statue sur la validité des candidatures par décision dûment motivée, dans un délai, maximum, de sept jours, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature.
La décision de l'Anie est immédiatement notifiée à l'intéressé. En cas de rejet, il peut introduire un recours auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai, maximum, de quarante-huit (48) heures qui suivent l'heure de la notification.
L'Anie transmet à la Cour constitutionnelle ses décisions relatives aux candidatures accompagnées des dossiers des candidats dans un délai n'excédant pas les vingt-quatre (24) heures, à compter de la date de l'annonce de ses décisions.
La Cour constitutionnelle valide, par décision, la liste définitive des candidats à l'élection du président de la République, y compris les recours, dans un délai, maximum, de sept (7) jours, à partir de la date de transmission de la dernière décision de l'Anie.
En tout état de cause, la première décantation ne tardera pas à s'opérer pour connaître, au moins, le nombre de prétendants qui déposeront leur déclaration de candidature, une étape qui ne peut se faire au-delà des quarante (40) jours qui succéderont la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral.