Énergie nucléaire de fusion
L’Algérie veut acquérir la technologie
La fusion nucléaire devient «un sujet d’intérêt mondial accru», constate le ministre, grâce au «progrès scientifique» en la matière.
Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a réaffirmé à partir de Rome l’intérêt de l’Algérie à «accueillir un projet expérimental d’énergie de fusion». Participant à une réunion de l’Aiea, centrée sur cette forme d’énergie durable, Arkab a signifié la volonté du pays de «devenir un acteur essentiel dans le développement de cette technologie avancée». Une ambition à la hauteur des engagements actuels de l’Algérie dans les énergies renouvelables, à travers les 3 000 MGW d’électricité solaire et le développement du projet d’hydrogène vert, tous deux opérationnels dans les toutes prochaines années. Alger entend également conclure des «partenariats pour renforcer les capacités nationales, notamment à travers le développement des ressources humaines algériennes». De fait, la participation de l’Algérie à cette rencontre de haut niveau sur l’énergie de fusion est somme toute plus que justifiée, d’autant que le pays «voit en l’énergie de fusion une source à faible émission de carbone offrant des potentialités énormes permettant d’apporter des solutions énergétiques modernes et durables pour l’humanité», explique le ministre de l’Énergie.
L’offre algérienne d’être un terrain d’expérimentation de cette énergie du futur s’accompagne d’un engagement ferme de «diversifier ses sources d’énergie et développer des sources nouvelles et propres». En cela, le processus est déjà déclenché à travers le lancement du projet de «l’hydrogène dont elle compte étendre l’utilisation dans les années à venir», souligne encore le ministre.
Outre l’hydrogène vert, dont l’exploitation est désormais à portée de la technologie du moment, la fusion nucléaire devient «un sujet d’intérêt mondial accru», constate le ministre, grâce au «progrès scientifiques» en la matière.
Relevant «les multiples avantages de l’énergie de fusion», le ministre considère que celle-ci «contribue, de par ses multiples avantages, à fournir des solutions énergétiques fiables, sûres et à faible émission de carbone». La fonction environnementale de cette nouvelle forme d’énergie étant établie, «la fusion nucléaire peut contribuer grandement à la diversification des sources d’énergie», relève Arkab dans son allocution, non sans mettre en exergue «la nécessité de renforcer la coopération internationale et les partenariats pour relever les défis techniques imposés par la technologie de fusion nucléaire».
À travers son ministre, l’Algérie plaide pour que «l’Afrique, dont certaines régions ont un accès limité à l’énergie, représente un domaine prometteur pour l’application de ces solutions énergétiques innovantes». Un vœu qui risque de trouver une résistance à sa mise en œuvre, mais l’Algérie n’en démord pas et «soutient les efforts de l’Aiea pour faciliter la coopération technique et des échanges scientifiques internationaux», a indiqué Arkab. Il a dit, également, sa satisfaction de voir que «cette réunion ministérielle a permis de poser les bases d’une vision commune visant à soutenir le développement de l’énergie de fusion nucléaire au niveau mondial». Un autre vœu qui exprime la conviction de l’Algérie qu’«un engagement collectif et une coopération solide, permettront de répondre aux besoins énergétiques mondiaux tout en protégeant l’environnement et en garantissant un avenir énergétique durable pour les générations futures».
Faire de l’énergie un axe de développement de l’humanité au lieu de l’arme qu’elle est devenue par la force des luttes d’influences mondiales est l’autre vœu qui amène l’Algérie à travailler aux côtés de ses partenaires internationaux pour concrétiser une énergie de fusion bénéfique pour tous.