Fin de la mission de la Rapporteuse de l'ONU

La Rapporteuse spéciale de l'ONU sur les droits de l'homme a achevé sa mission en Algérie aux termes de laquelle elle a animé une conférence de presse pour faire état de ses constatations. Elle soumettra son rapport au Conseil des droits de l'homme de l'ONU en mars 2025.
Mme Mary Lawlor a indiqué avoir rencontré pendant sa visite de 10 jours en Algérie (du 25 novembre au 5 décembre), des membres du gouvernement, des fonctionnaires et des représentants de la société civile. En plus de ses rencontres à Alger, la Rapporteuse de l'ONU s'est déplacée dans d'autres wilayas comme Oran, Tizi Ouzou, Tiaret.
«Je tiens tout d'abord à remercier sincèrement le gouvernement pour son invitation et pour les efforts extraordinaires qui ont été déployés pour faciliter une visite fructueuse», a-t-elle indiqué «En m'invitant à effectuer une visite, le gouvernement algérien prouve clairement qu'il est prêt à s'engager comme il se doit sur les questions relatives aux défenseurs des droits de l'homme», a-t-elle indiqué.
À ce propos, elle a relevé qu'il «aurait été beaucoup plus facile de ne pas répondre à ma demande, comme l'ont fait d'autres États».
Pour la Rapporteuse de l'ONU, le nombre de réunions de haut niveau qui lui ont été accordées «témoigne de l'engagement du gouvernement algérien à s'engager sérieusement avec les procédures spéciales des Nations unies et à oeuvrer pour une meilleure protection des défenseurs des droits de l'homme».
Elle a remercié «tout particulièrement» le ministère des Affaires étrangères pour sa «coopération exceptionnelle» et le ministère de la Justice pour avoir «répondu favorablement» à ses demandes de rencontrer des défenseurs des droits de l'homme détenus dans trois prisons: El Harrach, Koléa et Tiaret. La Rapporteuse a ajouté avoir «demandé et obtenu» l'autorisation de se présenter au tribunal le jour du jugement de «trois défenseurs des droits de l'homme.Il s'agissait du tribunal de Dar El Beïda.
La Rapporteuse onusienne a considéré que «les défenseurs des droits de l'homme qui choisissent d'opérer en dehors du cadre offert à la société civile par le gouvernement sont confrontés à de graves difficultés» Interrogée sur la situation à Ghaza, la Rapporteuse s'est dite «émue», qualifiant ce qui s'y passe de «douloureux» et de «génocide généralisé».
Elle a affirmé qu'elle «condamne» les attaques de l'armée sioniste «contre les innocents et tous les enfants brûlés».