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Conseil national des statistiques

Élaboration d'une stratégie nationale

La fonction statistique dans l'élaboration des politiques économiques n'est plus à démontrer...

La nouvelle ministre de la Numérisation et des Statistiques, Meriem Ben Mouloud, a annoncé, hier, la mise en branle d’une feuille de route pour l’élaboration d’une stratégie nationale de la statistique. Pour ce faire, une deuxième session extraordinaire du Conseil national des statistiques devra se pencher sur les rapports de commissions à charge de l’élaboration de cette feuille de route. Pour rappel, les travaux de la première session extraordinaire du Conseil national des statistiques, qui se sont tenus à huis clos, ont été sanctionnés par une allocution de la ministre du secteur, présidente en exercice dudit conseil. Dans son allocution devant les membres du Conseil national des statistiques, la ministre du secteur a indiqué que celui-ci se penche actuellement sur la révision du cadre réglementaire régissant l’Office national des statistiques ONS. Elle soulignera, d’un autre côté, « le rôle primordial joué par le conseil des statistiques dans la coordination des activités du système national et ses contributions, à l’ère des transformations sociales et économiques actuelles dans le pays ». Néanmoins, Ben Mouloud a tenu à préciser que « la prise en charge urgente des comptes statistiques et l’amélioration de leur qualité sont devenues une priorité absolue ». Poursuivant son allocution, la ministre du secteur a estimé que « le système national des statistiques est une priorité du gouvernement, en application des engagements et orientations de monsieur le président de la République ». La ministre a également rappelé l’importance de l’opération de « collecte des informations statistiques, à commencer par le plan local jusqu’au plan national, afin de renforcer la crédibilité des statistiques et indicateurs sociaux et économiques ».
Elle rappellera, par ailleurs, aux présents l’importance de la fonction statistique dans l’élaboration des politiques économiques, notamment pour ce qui est du volet de la numérisation et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information. Elle fera également état de la nécessaire mutation à effectuer dans ce secteur, à travers l’inclusion de nouveaux métiers et spécialités, en rapport étroit avec les nouvelles technologies et les statistiques. Rappelant l’importance de la statistique dans le calcul et l’amélioration du PIB, elle lancera un appel en vue du développement des techniques et procédés, pour l’amélioration du Système national des statistiques, notamment avec les nouvelles tendances de l’économie nationale. Elle appellera également à aller vers davantage d’études et de prospections socio-économiques, notamment dans le volet de la consommation des ménages, aux fins de leurs utilisations dans le calcul du PIB. L’importance du bilan économique et la mesure du niveau d’intégration de l’économie nationale permettront de mieux cerner les indicateurs socio-économiques.
Pour rappel, depuis son installation en 2021 par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, alors grand argentier du pays, le Conseil national n’a pas donné signe de vie, ni annoncé la couleur quant à son plan de charge et la feuille de route, maintes fois signalée par le président de la République. Cela, alors que le pays est en ébullition, à travers une dynamique socio-économique sans précédent, nécessitant une information économique et statistique fiable et avérée, pour des décisions judicieuses et efficientes. Pour rappel, le ministère de la Statistique et de la Numérisation est le chef d’orchestre de l’action socio-économique du gouvernement, à travers la coordination et l’exécution des plans d’actions sectoriels et spécifiques. De ce fait, sa responsabilité est, on ne peut plus cruciale, dans le succès des politiques du gouvernement sur le plan social et économique.

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