El-bahia dans toute sa splendeur

Prés de 10 siècles avant Jésus-Christ et 2970 ans après que le roi Chachnak eut paradé en plein coeur du pays des Pharaons, la célébration de Yennayer est, depuis, devenu biblique. Une référence à ne pas rater ni faire de cette date un passage inaperçu compte tenu de sa grandeur et de son historicité, en plus de sa symbolique. Il ne s'agit pas seulement d'un rite de la culture berbère à célébrer en l'espace d'une journée pour renouer l'année prochaine. Yennayer porte dans ses dimensions la vie d'une ancestralité renouvelée dans les temps contemporains à travers laquelle l'on fait appel à l'histoire éternel renouvellement d'événements. La symbolique de Yennayer est connue. Le célébrer annuellement est devenu un passage obligé pour inaugurer la nouvelle année. Le respect de la tradition ancestrale l´impose. Un rite incontournable ancré dans la culture nord-africaine, notamment chez les Algériens de toutes les régions, de toutes expressions et parlers. Les habitants d´Oran répondent d'ailleurs au large programme concocté à cet effet par le Haut Commissariat à l´amazighité et l´association culturelle Numidia. Un programme riche en enseignements et en rencontres culturelles littéraires. Des conférences-débats sur la portée nationaliste et unificatrice de Yennayer sont également prévues. Outre des journées culturelles et artistiques, l'on prévoit une semaine marquée par l'organisation, dès aujourd'hui, d'un large programme à même d'alimenter davantage le large patrimoine historique et culturel. Les Oranais, tout comme leurs concitoyens du reste du pays, auront droit à des conférences dont les sujets abordent des thématiques de pointe, des projections vidéo, des représentations théâtrales et à une soirée artistique. Ainsi, toute une semaine sera consacrée aux études de plusieurs thèmes dont la célébration de Yennayer à travers le temps. Ces conférences seront animées par des professeurs et des chercheurs en histoire et des universitaires. Ce programme prévoit une dominante exposition de bijoux traditionnels, de toiles, de photos, de livres et des causeries sur la poésie et le chant amazigh. Les festivités seront également, pour ainsi dire, marquées par le retour à la source, avant que celui-ci ne soit émargé par l'empreinte du colporteur de la paix de l'amour, le chanteur Farid Ferragui qui animera, le 12 janvier (amenzu n Yennayer 2973), un grand spectacle dans la somptueuse salle de cinéma Le Maghreb, ex- Le Régent.