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Projet de monorail pour Alger

Djisr El Djazaïr s'invite au débat

Les initiateurs du projet mettent en avant l'impératif de lancer une réflexion exhaustive et globale autour de la mobilité urbaine.

L'annonce du projet de monorail pour la capitale algérienne semble avoir remis au goût du jour le fameux projet «Djisr El Djazaïr», initié par deux jeunes urbanistes et architectes algériens, en l'occurrence Nassim et Sihem Baghli en 2017. Remis dans les tiroirs depuis, pour des raisons, somme toute, compréhensives, à commencer par les coûts jugés quelque peu exorbitants, mais aussi par la haute technologie réclamée par cette infrastructure gigantesque, le projet de ces deux jeunes urbanistes et architectes mérite d'être revisité. À la faveur de l'annonce d'un éventuel projet, encore au stade embryonnaire, de monorail pour la capitale, ces deux initiateurs du projet reviennent à la charge comme pour revendiquer la paternité du projet et l'authenticité de leur idée. «Nous avons pris connaissance de l'annonce récente concernant le projet de monorail pour la capitale et sommes favorables à cette idée», annoncent les deux promoteurs de l'idée Djisr El Djazaïr sur leur page Facebook, comme pour renouveler l'offre de service faite il y a plus de six années. Le post met en avant le potentiel fort attractif du projet intégré proposé à l'époque aux pouvoirs publics, lors d'une présentation officielle. Abordant la question du monorail annoncé par le ministre de l'Intérieur, les deux initiateurs de «Djisr El Djazaïr» estiment que ce projet, aux côtés d'autres «infrastructures de transport et d'aménagement que nous avons proposées dans Djisr El Djazair, contribueront à transformer Alger en une métropole moderne, durable et attractive». Pour rappel, ce projet initial de monorail se présentait sous la forme d'une structure suspendue à la partie inférieure du pont à deux bras, long de 21 km, enjambant la baie d'Alger. «La partie supérieure quant à elle intègrera une autoroute à 2x3 voies, un tramway à 2 voies dans la partie centrale et, en périphérie du viaduc, des pistes cyclables et piétonnes ainsi que des espaces verts et de détente». À ce propos, les deux initiateurs du projet mettent en avant l'impératif de lancer une réflexion exhaustive et globale autour de la mobilité urbaine, en relation avec les comportements citoyens. Partisans d'un développement urbain responsable, ils estiment que «l'annonce du projet de monorail est une étape encourageante vers la réalisation de notre vision globale pour Alger». Pour ce faire, ils ne pensent pas moins qu'il faille une large collaboration et interaction entre les différents acteurs et intervenants dans l'espace urbain, afin d'assurer une harmonie et une synergie au projet intégré de ville urbaine et durable. Et de rappeler leur vision stratégique et le statut conféré à la capitale, dans leur projet Algiers20xx, en tant que métropole intégrée et innovante incluant la baie d'Alger comme la clé de voûte du développement et du désenclavement d'El Bahdja. Pour rappel, «Djisr El Djazaïr» comprend un projet de désengorgement du Grand Alger, à travers un ensemble d'infrastructures et d'ouvrages connectants, essentiellement, le Sud-Ouest de la capitale Zeralda, Sidi Abdallah, au Nord-Est de celle-ci Rouiba/Lac de Reghaia. Tout cela sur un linéaire de 25 km en intégrant la baie comme territoire urbain à part entière. Fort ambitieux et attractif, «Djisr El Djazaïr» comprend un projet intégré englobant une série d'équipements et d'infrastructures, dont «des îles flottantes qui offrent des espaces dédiés aux loisirs, au tourisme, aux activités sportives et culturelles, tout en profitant d'une vue panoramique exceptionnelle sur la ville». Même le volet relatif aux énergies renouvelables EnR, à travers la production d'énergies propres et renouvelables, la régénération de la faune et la flore sous-marine de la baie, et le filtrage des eaux, est pris en ligne de compte. Mais aussi, une auto-suffisance en énergie et même de surplus de production de ces énergies propres. «Le projet Djisr El Djazair favorisera également la création et l'émergence d'un nouveau pôle d'attractivité, un centre urbain ultramoderne et connecté, #NewDzairCity, situé à l'est de la capitale, autour du lac de Regha£ia», confient encore les promoteurs du projet. 

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