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َAnnaba

Des vaches dans la ville

Il est inadmissible de voir ces animaux en milieu rural. Il est surtout inconcevable que les vaches «mangent» les ordures ménagères.

L’ire manifeste du wali d’Annaba renseigne sur la dégradation de l’environnement vital sur l’ensemble du territoire de la wilaya, en particulier au chef-lieu de la commune qui est la vitrine de la wilaya. Invité de la Radio locale, le premier responsable a soulevé plusieurs dossiers dont, entre autres, celui de la dégradation du cadre environnemental à Annaba. Selon l’intervenant, la wilaya a besoin encore de plus de travail «les vaches ne doivent plus figurer dans le décor de la ville», a lancé l’intervenant. Selon ce dernier, il est inadmissible de voir des vaches en milieu rural. Il est surtout inconcevable que les vaches «mangent» les ordures ménagères. Au-delà, «cela représente un danger pour la santé publique», a souligné le responsable.
À ce sujet, le wali d’Annaba a indiqué que des mesures radicales vont être prises à l’encontre des éleveurs de vaches en milieu urbain. S’adressant aux propriétaires de bétails, il dira : «Il ne faut pas ruraliser les villes, ce qui est rural doit rester rural» et l’urbain doit rester urbain.
En lançant sans modération : «Rouh koul lahchich f’erriif.» Même dans le Rif, le milieu doit être respecté. «Le bétail doit brouter dans les terres pâturages.» Même s’il s’agit d’un gagne-pain, mais pas au détriment de l’intérêt du citoyen.
Par ailleurs, pour assainir l’environnement, le wali d’Annaba a indiqué qu’un programme va être mis en place. Il a, par ailleurs, reconnu que les APC n’ont pas atteint les résultats escomptés en matière de préservation de l’environnement, en raison du manque de moyens. Pour cela, il a annoncé la mise en place d’un programme pour assurer les équipements nécessaires. Néanmoins, cela reste insuffisant.
La responsabilité de tout un chacun a été mise en avant par l’intervenant qui a pointé du doigt les commerçants, les vendeurs de l’informel et les citoyens dont l’incivisme a pris des dimensions démesurées. Aussi bien les uns que les autres abandonnent des tonnes de cartons un peu partout dans les rues de la ville. Plusieurs autres volets relatifs à l’assainissement de l’environnement, dont le tri sélectif des déchets, ont été abordés.
Une culture qui ne trouve pas son sens à Annaba où les gestes civiques en matière de recours aux méthodes d’organisation des déchets n’existent tout simplement pas. Pour le wali, des emplacements doivent être aménagés à côté des bennes à ordures afin que les ménages adoptent les bons gestes.
La rue est une propriété publique, elle ne doit en aucun cas faire l’objet de lieu de dépôt d’ordures dont les vieux objets, entre autres. Il faut s’organiser de sorte à préserver le cadre de vie et l’environnement.
Évoquant le volet des avaloirs bondés de déchets, cartons, sachets et pneus, entre autres, susceptibles d’être à l’origine de catastrophes, notamment en période de pluie, le wali a fait savoir que, dans une action d’anticipation, pour lutter contre les inondations, les opérations de curage ont touché 3 540 de linéaires d’oued et d’avaloirs.
Des instructions ont été données, par ailleurs, pour que toutes les dispositions soient prises pour parer à toute éventualité, surtout qu’Annaba reste une wilaya menacée par les inondations. Selon le wali d’Annaba, le processus de la protection de la ville contre les inondations est à hauteur de 95% avec, entre autres, le bétonnage, curage des oueds, au niveau des zones urbaines alors que le barrage érecteur de Bouhdid, dans la zone ouest de la ville, est en voie d’achèvement.
Ainsi, profitant de son passage à la Radio locale d’Annaba, le wali a interpellé les citoyens, toutes catégories confondues, pour plus de conscience et de civisme afin de préserver l’environnement de la wilaya, en bannissant les pratiques irresponsables.
Djellaoui a souligné l’implication de tout un chacun. Il dira : «Nous devons tous unir et redoubler d’efforts pour remédier à cette outrageante et indigne situation environnementale à Annaba afin de préserver l’image de marque de la Perle de l’Est algérien», Bône la Coquette en l’occurrence.

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