Nouveaux ministres
Des secteurs sur un feu ardent
Les nouveaux ministres ont du pain sur la planche, étant donné les mécanismes rodés de l'évaluation régulière à laquelle est soumis le staff gouvernemental.
C'est une nouvelle phase qui s'annonce pour le gouvernement Benabderrahmane, suite à ce remaniement ministériel effectué par le président de la République. Les secteurs ministériels touchés par ce nouveau remaniement témoignent de l'intransigeance de Tebboune quant aux critères de performance et d'obligation de résultats. Autant dire que le Premier ministre et son équipe sont appelés à passer à la vitesse supérieure pour parvenir à des résultats concrets, dans les plus brefs délais. C'est le nouveau ministre du Commerce, qui prend le relais de Rezig à la tête d'un département, pour le moins, bouillonnant, qui aura le plus à faire. Tayeb Zitouni hérite d'un département sensible, à la veille d'un Ramadhan où les premières missions rimeront avec régulation, contrôle et veille permanente. Il devra se pencher sur les solutions à trouver pour les problèmes d'approvisionnement du marché et de tensions autour des produits de large consommation. Cela, dans l'immédiat. Il devra également concevoir une nouvelle démarche dans l'accompagnement et l'encadrement des opérateurs, afin d'honorer les objectifs d'export préétablis.
Ahmed Zeghdar cède sa place à Ali Aoun qui hérite du secteur de l'industrie à fusionner, cependant, avec l'industrie pharmaceutique. Là aussi, le nouveau ministre devra faire face à des épreuves importantes. A priori, il sera question de proposer de nouvelles formules pour relancer la cadence des grands dossiers engagés dans le secteur. Il s'agit, outre les problèmes relatifs à l'investissement local, de proposer une nouvelle vision pour relancer les grandes industries dans les filières mécaniques, les pièces de rechange, l'électronique, l'électrotechnique en relation avec les nouvelles énergies, etc.
Le taux d'intégration à réaliser ou à atteindre dans ce volet reste une gageure difficile, mais pas impossible à effectuer. Il y a aussi le dossier du redéploiement des entreprises publiques et le sauvetage d'autres. En revanche, pour les deux secteurs qui ont consommé le plus de ministres, le défi reste d'atteindre une certaine cadence de travail apte à honorer les engagements du Président. Indéniablement, il s'agit du ministère des Transports et celui de la Culture, même si ce dernier a été épargné lors de ce remaniement.
Kamel Beldjoud cède, ainsi, sa place à Youcef Cherfa, l'ex-ministre du Travail et valeur sûre du président de la République.