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Affaire du port de Skikda

De «gros poissons» à la barre

Les scandales continuent d'entacher l'entreprise portuaire au point de provoquer une crise interne.

Des cadres de la douane, tous grades confondus, de l'Entreprise portuaire de Skikda et une société fictive, basée à Sétif, ont comparu, récemment, devant le procureur de la République près le tribunal de Skikda, a indiqué une source judiciaire. Les mis en cause dans cette affaire sont accusés de sortie frauduleuse de cinq conteneurs contenant des armes à feu, des moteurs, des motos et une importante quantité de substances psychotropes et faisaient l'objet de recherche par la police internationale Interpol, a précisé la même source qui a précisé que les faits remontent à l'année dernière, lorsque 16 personnes, dont
cinq douaniers et des employés de la direction des impôts, et plusieurs banquiers, dans la wilaya de Sétif, ont été poursuivies. Selon les précisions apportées par l'origine de notre information, le principal accusé est une personnalité connue du milieu sportif qui a fait entrer 10 conteneurs via le port de Skikda, dont cinq ont fait l'objet d'un dédouanement normal, tandis que les cinq autres ont été introduits en contrebande. L'opérateur aurait bénéficié de facilités accordées par les cinq douaniers, dont un haut fonctionnaire, accusés de trafic de devises, d'armes à feu et de fausses déclarations en douane. La valeur des objets saisis a été située entre 30 et 40 milliards de centimes, selon la même source.
Une enquête avait été ouverte par la police, sur la base d'une ordonnance judiciaire émise par le procureur général près le tribunal de Skikda. L'instruction de l'affaire a conduit à la condamnation de 34 éléments de l'EP Skikda à des peines allant de un à trois ans de prison ferme pour différents motifs. Il s'agit de l'affaire impliquant le fils de l'ancien secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, ainsi que d'autres accusés, dont le P-DG de l'EP Skikda et le directeur général adjoint chargé des affaires juridiques. Notre source a souligné que les mis en cause dans cette affaire sont accusés de dilapidation de deniers publics et de mauvais usage de la fonction.
Les prévenus sont également poursuivis dans des affaires liées au délit de délivrance d'une déclaration prouvant des faits inexacts, au délit de dissimulation de documents et à celui d'abus de fonction, dans le but de permettre à autrui d'obtenir d'indus avantages, exploitation illégale de biens publics au profit de tiers. Les prévenus ont également été auditionnés pour des affaires liées à la «manipulation des fonds sociaux du port», ainsi qu'à «l'envoi de personnes étrangères à la l'institution portuaire», dans le cadre de voyages rémunérés, dont tous les frais ont été pris en charge par l'entreprise portuaire, en plus «du financement occulte d'un parti politique». Ces affaires de corruption entachant l'EP Skikda ont provoqué une crise au sein de l'entreprise portuaire, qui n'est pas restée sans conséquence pour autant. Selon une source interne à l'administration de l'EP Skikda, une réunion du comité de participation (CP) a été organisée à la demande du P-DG par intérim. Les éléments composant cet organe, qui comptait en son sein des groupes condamnés par la justice, a, au bout de ses délibérations, décidé de sanctionner trois cadres dirigeants, à savoir le DGA, le DRH de l'EPS et le DG de la filiale Skikda Conteneurs Services (SCS). 

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