Exportations hors hydrocarbures, lutte contre la bureaucratie et soutien à l'investissement
Comment Tebboune façonne l'Algérie
Le Président a lancé un vaste projet de numérisation d'un côté et ouvert un immense chantier législatif de l'autre.
La vision du président de la République embrasse l'ensemble des aspects qui permettent à l'économie nationale de performer. Il est un fait dans la démarche entreprise par l'État, ces quatre dernières années, est qu'il a frontalement abordé toutes les tares qui empêchaient la machine industrielle nationale de progresser dans le sens d'une diversification, mais aussi et surtout de son émancipation du poids des hydrocarbures. L'objectif final tracé par le président de la République consiste en l'affranchissement du commerce extérieur de la problématique de la mono-exportation. C'est certainement, et le Président l'a clairement annoncé à maintes reprises, la finalité de l'action initiée par le chef de l'État depuis son arrivée à la tête de la République. Abdelmadjid Tebboune s'est fixé un but précis, celui de stabiliser durablement le pays par le moyen de la diversification de son économie et la multiplication de ses compétences dans l'exportation d'un nombre très important de produits transformés. Le Président s'est toujours refusé de camper le rôle de l'affabulateur. Il n'a à aucun moment magnifier la réalité économique du pays. Mais il disait aussi sa conviction qu'il n'y a pas de fatalité, que les chiffres du commerce extérieur peuvent être inversés. Il s'est attelé à prouver aux opérateurs économiques et à l'opinion nationale qu'il est possible de passer du déficit à l'excédent dans la balance commerciale. En une année, ce fut chose faite. Mais il aurait été incorrect de crier à la victoire. Le chef de l'État ne s'est pas suffi de cette victoire d'étape. L'idée était de démontrer les capacités intrinsèques du pays. Passer de 1,5 milliard de dollars d'exportation hors hydrocarbures à 5, puis 7 milliards en deux ans, en attendant les 13 milliards attendus à la fin de l'année en cours, est effectivement une prouesse pour une économie bâillonnée par la bureaucratie, dont le Président a entrepris de l'en libérer, à travers des actions d'éclat.
Il a débloqué près d'un millier de projets, otages d'une administration stérile. Mais les coups d'éclat ne font pas une politique. Aussi, a-t-il insisté sur la débureaucratisation. Pour ce faire, il a lancé un vaste projet de numérisation d'un côté et ouvert un immense chantier législatif de l'autre. La vision est on ne peut plus claire: éloigner le plus possible les bureaucrates de la décision économique et rassurer les investisseurs nationaux et étrangers sur les intentions réelles de l'État en matière de diversification économique. Cette démarche, qui consiste à agir sur le terrain et sur les lois, aura pour conséquence de susciter un changement des mentalités. Il est certes plus facile à dire qu'à faire, mais le processus de mutation de l'économie est déjà engagé avec un code des investissements qui réduit l'intervention de l'administration à un simple guichet et laisse aux opérateurs toute la liberté d'entreprendre. Il reste cependant que le processus doit être soutenu et suivi de très près, en raison de «soubresauts» bureaucratiques qui continuent à freiner l'élan de la nouvelle Algérie.
Les quatre années d'activité présidentielle auront été donc intenses au plan économique, avec, rappelons-nous, les fructueuses visites d'État effectuées par le président de la République. Les destinations étaient choisies avec minutie et la rentabilité de l'offensive diplomatique et économique de l'Algérie aura été un facteur de relance tous azimuts de l'économie. Les Russes, Chinois, Italiens et autres Britanniques et Américains montrent de jour en jour un intérêt certain dans l'industrie militaire et navale que l'Algérie ambitionne de développer. L'industrie mécanique n'est pas en reste et l'attrait de l'agriculture n'est plus à démontrer avec la multiplication des projets dans l'ensemble des domaines d'activité. La filière des énergies renouvelables qu'on pensait un peu oubliée revient en force, avec à la clé des transferts de technologie. Au même titre d'ailleurs que le secteur du médicament qui promet beaucoup.
Toutes les filières sont concernées par le boom économique que vit le pays. Il faut harmoniser tout cela et mutualiser les efforts des uns et des autres. Une action à portée de main, tant la dynamique globale est intéressante.
Dans tout cela, et le Président l'a dit, la finalité demeurera l'émancipation de l'économie nationale. Cela ne peut se traduire que par des chiffres à l'export hors hydrocarbures qui devraient dépasser les 30 milliards de dollars par an.