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Ben M'hidi, Ben Boulaïd, Amirouche, Si El Haouès, Lotfi...

Ces héros tombés en mars

Légendes vivantes des maquis ou têtes pensantes de la lutte armée, ils nous reviennent à nos mémoires, aujourd'hui, pour nous rappeler à quel prix l'Algérie a été libérée.

Mars revêt une symbolique toute particulière dans l'histoire de la guerre de Libération nationale. C'est le mois qui a vu ses figures les plus marquantes tomber au champ d'honneur les armes à la main et d'autres assassinés de sang-froid, de façon barbare. Un combat mené, dans le cadre du Mouvement national, par une génération de militants ayant cru en leur cause et qui ont fait du sacrifice pour l'Algérie leur raison d'existence. Légendes vivantes des maquis ou têtes pensantes de la révolution, ils nous reviennent à nos mémoires, aujourd'hui, pour nous rappeler à quel prix l'Algérie a été libérée d'une longue nuit coloniale de plus de 130 années. Le sacrifice de ces stratèges militaires ou civils d'exception, bête noire de la quatrième puissance mondiale, reste à ce titre une référence, une boussole pour ne pas dévier du sillon qu'ils ont tracé. Faisant don de leur vie pour l'indépendance du pays pour que soit édifiée l'Algérie de demain. Un legs, un testament que les générations futures doivent assumer pour que leur sacrifice suprême ne soit pas vain et mettre le cap sur les cibles qu'ils ont fixées. Ben M'hidi, Ben Boulaïd, les colonels Amirouche, Si El Haouès, Lotfi... ont rêvé d' une Algérie libre juste, démocratique... Un rêve qui reste à concrétiser. Pour le colonel Amirouche, il s'est arrêté net un certain 28 mars 1959. Il livrera sa dernière bataille avec son compagnon d'armes, le colonel Si El Haouès au djebel Thameur près de Aïn Farès au sud de Boussaâda à 241 km d'Alger. Une embuscade où il succombera, les armes à la main après avoir livré un combat héroïque. Cela sera la dernière bataille du «Loup de l'Akfadou», surnom donné par les militaires français au colonel Amirouche dont le nom restera intimement lié au congrès de la Soummam, dont il a assuré la sécurité. La trajectoire révolutionnaire du colonel Lotfi sera brisé un 27 mars 1960. De son vrai nom Dhine Ali, né le 7 mai 1934 à Tlemcen, c´est sur le chemin du retour du Maroc et à l´appel irrésistible de la mère-patrie qu´il tombera au champ d´honneur avec quatre autres de ses compagnons, dont le commandant Si Tahar. Il a dédié sa vie à l´Algérie en y allant les yeux grands ouverts pour mourir jeune, beau et en héros. C´était le destin du colonel Lotfi. Il avait tout juste 26 ans. Il s´est tellement épris de la révolution qu´il en a fait sa seconde compagne, mais surtout sa préférée. «Je t´ai ôté toute illusion d´être à tes côtés, tant que durera la révolution...», avait-il écrit dans une lettre adressée à son épouse. Sa disparition précédera de pratiquement deux années jour pour jour les accords d'Évian qui mettront fin à plus de 130 années de colonisation française. Un évènement qui ouvrira inéluctablement la voie à l'indépendance du pays. Ils seront signés le 18 mars 1962 par l'inoubliable Krim Belkacem. Mostefa Ben Boulaïd n' assistera pas au congrès de la Soummam qui se tiendra le 20 août 1956 à Ifri Ouzellaguen (wilaya de Béjaïa) là où seront dessinés les contours du futur État algérien. Il tombera au champ d'honneur le 22 mars 1956. Moins de deux ans après le déclenchement de la révolution. Une cause à laquelle il s'est donné corps et âme. Il vient nous rappeler que ce sont des hommes d'exception, qui ont conduit l'Algérie à l'indépendance. Sa vie et ses biens ont été dédiés à l'Algérie, au point de reléguer sa famille, ses enfants au second plan. Mostefa Ben Boulaïd, symbolise à plus d'un titre, l´un des plus fabuleux combats menés par un révolutionnaire algérien, contre le colonialisme français et l'impérialisme, pour la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ben M'hidi sera arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes et sera assassiné dans la nuit du 3 au 4 mars 1957 dans une ferme désaffectée de la Mitidja. Né pour se sacrifier, corps et âme, pieds et poings liés pour l' indépendance de son pays. Il affrontera la mort avec un sourire légendaire aux lèvres. À l'image d' une Amérique latine qui a eu, son Ernesto «Che» Guevara, l'Algérie, la révolution algérienne aura accouché en lui de l' un de ses meilleurs fils. Ils nous auront légué une Algérie en gestation... 

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