Bouira conquise

Salle archicomble, éclairage à giorno, murs tapissés de posters à l'effigie du Président sortant, chants patriotiques, l'ambiance au niveau de la Maison de la culture était proprement électorale. On y a attendait ce matin le secrétaire général du RND qui devait tenir un grand meeting dont la ville de Bouira gardera longtemps le souvenir. Quelques figures connues du RND, des élus, notamment, mais également celles du FLN et d'El-Mostakbel se faisaient remarquer parmi l'assistance. Le responsable du parti, Mustapha Yahia, n'a pris la parole que vers 11 h, et seulement après le coordinateur du RND et le coordinateur de la campagne électorale de la wilaya, lorsque le premier aura cité les 1000 opérations lancées dans la wilaya et les 27.000 logements livrés au cours de ce mandat, et le second, abondant dans le même sens, aura livré sur le mandat du Président sortant une évaluation des plus positives.
L'intervention du SG, longue de près d'une heure, a consisté en une glorification des nombreux mouvements de résistance qui se sont succédé jusqu'à l'indépendance grâce au courage d'hommes et de femmes qui n'avaient jamais voulu abdiquer devant la force brutale de l'occupant. Ceux qui, depuis 1962, ont pris le relais afin que l'Algérie indépendante puisse se construire dans la paix et la prospérité ne sont pas moins héroïques, car les épreuves pour éprouver leurs forces et leur bravoure n'ont pas jamais manqué. Les ennemis de l'Algérie étaient, et continuent à être, nombreux à l'intérieur comme à l'extérieur, souvent sous forme de lobbies qui convoitent nos richesses et souhaitent notre ruine. En témoignent les armes saisies dernièrement. Mais les menaces à nos frontières ainsi que les pressions terribles sur l'Algérie afin de la contraindre à changer de position n'ont fait que la conforter dans sa politique intérieure et extérieure. Portant un programme ambitieux pour le pays, le Président Tebboune, à peine arrivé au pouvoir en 2019, a engagé des réformes qui ont abouti à la loi sur l'investissement et pris diverses mesures en faveur des jeunes. Les filières du blé, du lait et de la viande, qui alourdissaient notre facture d'exportation et rendaient le pays dépendant des lobbies, ont retenu tout particulièrement l'attention du Président. Désormais, ces produits de première nécessité sortiront de nos usines. Cela n'est évidemment pas du goût de ces lobbies, comme d'autres grands projets qui visent à nous passer du savoir-faire étranger, nos entreprises ayant l'expérience et le savoir-faire nécessaires.
Le président Tebboune est peint par l'orateur comme un homme providentiel. Il est décrit comme «un grand homme, un homme fort», ayant une expérience pragmatique de l'exercice du pouvoir et «une vision claire» de l'avenir. Son ambition est de créer une économie forte reposant sur l'investissement et sur les ressources humaines, notamment les jeunes qu'il s'agit de former et d'accompagner dans leurs projets. En ce qui concerne la jeunesse, justement, le candidat libre, adoubé par plusieurs partis et associations, compte, s'il est élu, créer un million d'emplois afin de traiter cette plaie béante qu'est le chômage qui n'épargne pas davantage les pays avancés. Mais comment, s'interrogeait le conférencier, comment construire une économie forte et propulser l'Algérie parmi les pays émergeants si la corruption règne en maîtresse dans le pays? C'est à ce fléau social qu'a lutté le candidat libre. C'est encore contre lui qu'il compte lutter dans le second de manière à l'éradiquer complètement.
Une Algérie forte, c'est une Algérie qui a des institutions fortes, une économie forte et une politique qui programme, qui construit, qui innove, qui soutient toutes les bonnes initiatives et qui préserve la société de ce mal qui est comme une gangrène, la corruption. Pour l'extérieur, sa position loin de varier, elle s'est renforcée grâce à notre Président qui a toujours défendu les causes justes.