Alger et Riyadh accordent leurs violons

En adéquation avec les orientations retenues par les deux pays, lors des récentes rencontres, les relations entre l'Algérie et l'Arabie saoudite entament une phase de consolidation importante. Essentiellement axée sur le renforcement de l action arabe, et sur les défis sécuritaires, politiques, et économiques.
Les deux pays ont exprimé le besoin de porter leur coopération à un niveau supérieur. C'est dans cette optique, que le ministère saoudien des Affaires étrangères a révélé que «le Conseil des ministres avait approuvé l'accord portant création du Conseil suprême de coordination saoudo-algérien. L'approbation du Royaume d'Arabie saoudite pour la création du Conseil suprême de coordination avec l'Algérie est intervenue mardi dernier lors d'une session du Conseil des ministres saoudien présidée par le prince héritier Mohammed ben Salmane».
Un pas important, qui vient consolider la réussite du dernier sommet arabe, à Alger, confirmant la détermination de l'Algérie à poursuivre ses actions de rassemblement et d'unification des pays arabes. Une visibilité diplomatique qui s'affirme et qui renseigne sur le chemin parcouru par l'Algérie, en l'espace de trois années.
Le retour en force de la diplomatie algérienne sur la scène internationale, et ses différentes interventions dans les confits de la région, lui confèrent aujourd'hui, un rang central dans les actions pour la paix et la stabilité dans la région.
Par ailleurs, sur le plan économique, le sursaut économique confirmé par des résultats indiscutables, font de l'Algérie le partenaire idéal pour développer l'économie dans la région.
Les grandes ouvertures, et les assurances véhiculées par le nouvelle loi sur l'investissement, représentent des atouts économiques de taille, susceptibles d'attirer les partenaires les plus solides. À ce titre, l'Arabie saoudite représente l'un des acteurs incontournables de la scène économique internationale. D'où l'importance de renforcer les relations dans les domaines, dans l‘objectif de construire un front économique à même de relever des défis de l'heure, et de saisir les opportunités engendrées par les perturbations géostratégiques. C'est ce qui se profile, à l'ombre de la naissance d'un nouvel ordre économique mondial. Autrement, dit, pour l'Algérie comme pour l'Arabie saoudite, les enjeux sont incommensurables, et s'évaluent proportionnellement à l'importance des changements qui vont survenir de la redistribution des cartes qui s'opère actuellement, mais également à la capacité des économies arabes à s'adapter aux nouvelles donnes. C'est précisément ces actions de coopération qui vont valoriser le statut de l'Algérie, et sa position géostratégique, et le poids économique de l'Arabie saoudite. À cela s'ajoute, un grand nombre de domaines, tel que l'énergie et minier où les deux pays peuvent échanger leurs expériences et assurer des transferts technologiques de haute qualité. Par ailleurs, il va sans dire que sur le plan sécuritaire, cette coopération contribuera à renforcer les moyens, et les instruments de lutte contre le terrorisme, la contrebande, et le grand banditisme. Il est clair que ces fléaux représentent des freins et des obstacles, qui peuvent engendrer d'énormes pertes sur la concrétisation d'une unité économique arabe.C'est dans cette optique que le conseil supérieur de coordination saoudo-algérienne, sra crée pour «renforcer la coopération dans les domaines politique et sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, ainsi que dans les domaines économique, commercial, d'investissement, énergétique, minier, culturel et les domaines de l'éducation».