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L’entité sioniste n’obtiendra pas d’autres normalisations

Trump joue et perd

 
Les déclarations à l’emporte-pièces du président américain Donald Trump ont largement refroidi l’enthousiasme d’un bon nombre de pays qui pensaient trouver avec la nouvelle administration une politique internationale plus mesurée. Mais c’est surtout au Moyen-Orient que l’ombre du nouveau locataire de la Maison-Blanche a grandement réfrigéré l’atmosphère, au point d’éloigner toute perspective d’une normalisation de l’Arabie saoudite avec l’État juif dont les dirigeants versent ouvertement dans l’arrogance et le mépris envers toute la communauté internationale. Riyadh a vite fait de cerner les enjeux et les limites de la nouvelle stratégie du magnat américain dont il lui faut ménager les réactions tout en préservant ses intérêts fondamentaux. En déclarant que « les États-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Ghaza » et en réaffirmant que les plus de deux millions de Palestiniens doivent être déportés vers l’Égypte et la Jordanie, Trump a littéralement heurté la communauté internationale qui a rejeté sans tarder cette optique. Avec une telle politique, Trump est en train de saper pour longtemps la place et le rôle des États-Unis dans une région moyen-orientale où l’oncle Sam a, depuis des décennies, des alliés sans doute motivés mais plus encore conscients des tenants et des aboutissants d’une telle surenchère au regard de leurs peuples. Aussi, a-t-il d’ores et déjà perdu tout crédit en ce qui concerne la position théorique des États-Unis en tant que « négociateurs » dans le conflit israélo-palestinien alors qu’ils n’ont eu de cesse, depuis 1948, d’afficher leur soutien inconditionnel à l’entité sioniste, sans cesse armé militairement et financièrement pour jouer le rôle de gendarme à leur profit. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que Trump a proclamé sa nouvelle « vision » de l’avenir de Ghaza et, chose fort probable, de la Cisjordanie au côté du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu dont l’avidité expansionniste est étalée au grand jour.  La réaction immédiate de l’Arabie saoudite qui a écarté toute normalisation avec l’entité sioniste avant la création légitime de l’État palestinien, avec El Qods-Est pour capitale, non sans souligner que sa position est et reste « inébranlable », a de quoi refroidir l’élan belliqueux des dirigeants américain et sioniste. Plus, Riyadh a dit haut et fort qu’il rejette « tout déplacement forcé des Palestiniens » hors de leur terre légitime et le président américain devrait, bien plus que son allié sioniste, prendre en compte cette rapidité inhabituelle de la réaction saoudienne dont on comprend qu’elle répond à la gravité des déclarations de Trump et de son comparse sioniste. Même si l’administration Trump s’efforce depuis de nuancer la gravité de ces propos, au motif que le transfert serait « temporaire »  - un comble -, il n’en demeure pas moins que le tollé soulevé par Trump n’a pas seulement parcouru le monde arabe mais aussi l’ensemble de la communauté internationale, sidérée par tant de cynisme.

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