Cessez-le-feu à Ghaza
Nouvel échange de prisonniers entre le Hamas et l’entité sioniste
Réagissant hier aux propos de Trump, les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite et du Qatar ont rejeté, lors d’une réunion au Caire, toute idée de déplacement forcé de Palestiniens.

Hier, c’était le quatrième échange de prisonniers dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza entre le mouvement de la résistance palestinien Hamas et l’entité sioniste, sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. C’est ainsi que 183 détenus palestiniens ont quitté les geôles de l’occupant illégal sioniste en Cisjordanie occupée, 111 d’entre eux étant originaires de l’enclave de Ghaza. Côté sioniste, ce sont trois prisonniers qui ont été remis à la Croix-Rouge internationale. Un premier autobus transportant les détenus palestiniens a quitté la prison d’Ofer, en Cisjordanie occupée en direction de la ville de Beitunia. Tous étaient détenus sans jugement, comme à l’accoutumée de l’occupation sioniste, depuis le 7 octobre 2023, selon le Club des prisonniers et la Commission pour les affaires des prisonniers palestiniens. Première étape prévue par l’accord, cet échange concerne au total 33 prisonniers de guerre sionistes contre 1900 détenus palestiniens.
L’autobus dans lequel se trouvaient les détenus libérés, hier, est entré dans Beitunia avec 72 personnes « condamnées » par l’entité sioniste à la détention à perpétuité ou à de longues peines de prison, et 111 Palestiniens arrêtés par l’armée sioniste dans la bande de Ghaza après l’attaque du 7 octobre 2023. Dans la bande de Ghaza, la cérémonie était supervisée par des dizaines de combattants du Hamas dont la présence visait à garantir un transfert sans encombre, en l’absence de la foule contrairement à ce qui s’est passé jeudi lors de la libération d’une jeune femme sioniste à Khan Younès (sud). L’échange intervenu, hier, sans la moindre difficulté est le quatrième depuis le début de la trêve, le 19 janvier, entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et l’entité sioniste, après 15 mois d’une agression barbare contre la population civile de Ghaza.
Dans le même temps, on a enregistré la réouverture du point de passage de Rafah, entre Ghaza et l’Égypte, pour la première fois depuis mai 2024, afin d’assurer l’évacuation de 50 blessés dans les bombardements incessants sionistes qui ont fait 47000 martyrs, en majorité des enfants et des femmes. Selon l’autorité de la santé palestinienne, ils sont actuellement près de 6000 patients en attente d’évacuation alors que 16000 autres nécessitent des soins d’une extrême urgence. La réouverture du terminal figurait parmi les multiples dispositions d’accord de cessez-le-feu, sachant que sa prise par l’armée sioniste en mai 2024 avait entraîné une pluie de condamnations internationales du fait de son caractère primordial pour l’acheminement de l’aide humanitaire dont a cruellement besoin le territoire palestinien ravagé par l’agression barbare depuis le 7 octobre 2023.
Réagissant, hier, aux propos du président américain Donald Trump, les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite et du Qatar ont rejeté, lors d’une réunion au Caire, toute idée de déplacement forcé de Palestiniens. Ils ont proposé à Trump de travailler ensemble à la solution à deux États pour résoudre le conflit vieux de plusieurs décennies, mais avec une chance infinitésimale d’être entendu par le milliardaire américain qui soutient mordicus Netanyahu et le sionisme. Rejetant toute « atteinte aux droits inaliénables » des Palestiniens, que ce soit par « la colonisation, l’expulsion, la démolition de maisons, l’annexion et le dépeuplement (...) par déplacement, transfert encouragé ou déracinement de leur terre », ils ont réitéré la ferme position du président égyptien Al Sissi qui déclarait, mercredi dernier, que « le déplacement du peuple palestinien de sa terre est une injustice à laquelle nous ne pouvons pas prendre part ».