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Réforme des retraites en France

Les syndicats dos au mur

Adoptée samedi dernier par la chambre haute du Parlement, que domine la droite, avec 195 voix contre 112, la réforme des retraites, cheval de bataille du président français Emmanuel Macron, pourrait passer sans encombre le cap, en apparence difficile, de l'Assemblée nationale. Aussi, Macron et son gouvernement laissent entendre qu'ils ne vont pas recourir au coup de massue de l'article 49.3 de la Constitution. Mais, dans l'incertitude, l'un comme l'autre n'hésiteront pas à sortir cette arme. La droite ayant toujours souhaité une réforme des retraites encore plus radicale a donc voté au sénat en faveur de la réforme afin, dit-elle, de préserver les équilibres face «au choc démographique des années à venir». Pendant ce temps, les opposants sont au front et leur exaspération s'accroît à l'approche de la dernière ligne droite, aujourd'hui. Des grèves multiples ont mis le pays sens dessus dessous: reconductibles, elles affectent des secteurs clés comme l'éducation, les transports, l'énergie, le ramassage des déchets etc. Le gouvernement persiste et signe, face à une opposition dans laquelle s'engagent, côte à côte, la France insoumise et le Rassemblement national, pour des raisons évidemment différentes.
Manifestations et grèves: pour la 8ème fois depuis janvier, les opposants à la réforme des retraites se mobilisent en France, au moment où le débat parlementaire entre dans la dernière ligne droite sur ce texte controversé, que le gouvernement apparaît déterminé à faire adopter, avec ou sans vote. Après les manifestations record du 7 mars, et une journée de moindre envergure samedi dernier, la mobilisation attendue devrait convaincre les députés et sénateurs de ne pas être en phase pour le vote final, auquel cas le gouvernement n'aura pas d'autre choix que de recourir au 49.3.
Entamées le 19 janvier, les marches ont réuni des millions de Français qui n'ont de cesse de dénoncer cette réforme dont la disposition phare - le recul de l'âge légal de départ à la retraite qui passerait de 60 à 62 ans - est vue comme une «profonde injustice», surtout envers les femmes et les travailleurs dans des conditions précaires, mais Macron ignore la colère qu'elle cristallise. Inflexible, il a mis en oeuvre une stratégie pour parer au plus pressé et obtenir l'adoption de son texte grâce à une accélération des étapes parlementaires. L'intersyndicale lui avait demandé de la recevoir et, face à son refus, elle a agité une éventuelle «consultation citoyenne» sur le sujet. En attendant, elle a gardé les yeux rivés sur la mobilisation d'hier et va suivre attentivement le vote du Parlement aujourd'hui. Surtout, l'intersyndicale qui rassemble, et ce n'est pas chose courante dans l'espace hexagonal, la CGT et la CFDT entre autres forces laborieuses, avertit que le refus de prendre en compte cette mobilisation générale du pays va constituer «un grave problème démocratique» et conduire la France à «une situation explosive». Prévoyant de saisir le Conseil constitutionnel, elle entend faire de la crise sociale actuelle une crise politique. 

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