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Exercice militaire commun de l’Alliance du Sahel et du Togo

Les premières manœuvres tactiques

Il s’agit là des toutes premières manœuvres d’envergure regroupant les armées de la région la plus affectée par l’insécurité et le sous-développement, à des degrés divers.

Depuis quelques jours, un exercice militaire de grande ampleur se déroule dans l'Ouest du Niger auquel participent les armées nigérienne, malienne, burkinabé et togolaise. C'est ce qui ressort d'un bref communiqué diffusé dimanche soir par le ministère de la Défense nigérien. Il semble que cet «exercice» a deux objectifs: d'abord afficher la détermination des trois pays membres de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) à asseoir de manière effective leur programme de conjugaison des efforts leur permettant de tirer un trait définitif sur la Cedeao, tant au plan militaire qu'économique. L'organisation régionale ouest-africaine a dépêché, voici deux semaines à peine, une délégation émanant du Conseil des sages pour exhorter Niamey, Ouagadougou et Bamako à demeurer dans le giron de la Cedeao mais peine perdue, les trois pays ont aussitôt répliqué que leur retrait est «définitif». Avec cet exercice, ils signifient donc que la rupture est consommée, après que la Cedeao eut menacé de recourir à la force contre les militaires nigériens qui ont écarté Mohamed Bazoum, président élu et fidèle partenaire de l'ancienne puissance coloniale dans la région.
L'autre objectif a trait à la lutte contre les groupes terroristes qui continuent de sévir dans toute la région sahélienne, «l'exercice national d'envergure en cours au centre de formation des forces spéciales» nigériennes se voulant une mise en garde à l'adresse des mouvances extrémistes dont il semble qu'elles montent en puissance? d'année en année. Fruit d'un partenariat militaire entre les pays membres de l'AES auquel est venu se greffer le Togo dont la politique est demeurée plutôt compréhensive envers les trois régimes de transition dénoncés par la Cedeao, cet exercice inclut, dit-on, des manoeuvres tactiques et «des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales». C'est ce qui ressort du communiqué diffusé par le ministère nigérien de la Défense. Le fait est q'il s'agit là des toutes premières manoeuvres d'envergure regroupant les armées de la région la plus affectée par l'insécurité et le sous-développement, à des degrés divers. Elles indiquent que l'annonce, fin 2023, d'une création envisagée par le Mali, le Burkina et le Niger d'une «force militaire conjointe» dont la mission principale reste la lutte antitrroriste a bien pris corps et que les trois pays précités sont résolus à bâtir leur propre organisation politique, sécuritaire et socio-économique, loin d'une Cedeao accusée de servir les intérêts de l'ancienne puissance coloniale française. L'exercice en cours doit prendre fin le 3 juin prochain et permettre un renforcement des capacités opérationnelles des armées participantes ainsi que «la résilience des forces armées de l'AES face à toutes menaces potentielles». Il intervient au lendemain du départ forcé des contingents français et américains que le Mali, le Burkina et le Niger ont exigé au titre du recouvrement de la souveraineté nationale.

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