Les causes justes ne meurent jamais

Né, en toute légitimité, à Alger, la Mecque des révolutionnaires, pour reprendre la célèbre maxime, en 1968, du leader bissau-guinéen du PAIGC, Amilcar Cabral, l'État de Palestine, tel que proclamé par Yasser Arafat, voici 35 ans, est toujours debout, malgré l'acharnement du sionisme et de ses alliés occidentaux qui auront tout fait pour anéantir les aspirations légitimes du peuple palestinien à sa souveraineté et à son État indépendant, avec El Qods pour capitale. Si, en ce temps-là, la cause palestinienne était circonscrite à la nation arabe et, plus encore, à quelques capitales tributaires du front de la fermeté, on découvre, aujourd'hui, avec les immenses souffrances et les sacrifices indicibles de sa population à Ghaza et en Cisjordanie illégalement occupée, que le keffieh et la foi en la justice et la liberté sont partagés par les peuples du monde entier, solidaires d'un peuple palestinien martyr mais résolu à se battre jusqu'au triomphe de ses revendications. Le sionisme et ses relais occidentaux ont cru, tout au long d'un expansionnisme aussi sauvage que sournois, que le combat palestinien était éteint mais l'opération inédite «Toufan al Aqsa» a constitué un choc qui restera dans les annales et dont les dirigeants sionistes tentent en vain, depuis plus d'un mois, de réduire la portée au prix d'une barbarie extrême. Au moment où l'ONU réclame que cesse le carnage à Ghaza, la preuve est faite que les héros palestiniens d'antan sont revenus en octobre, lorsque les fedayine ont «explosé» le «mur infranchissable» derrière lequel le sionisme poursuit, sans cesse, son génocide avéré. Abou Iyad (Salah Khalaf), Abou Jihad (Khaled al-Wazir), Abou Nidhal (Sabri al-Banna), Nayef Hawatmeh, Georges Habbache, Yasser Arafat et bien d'autres martyrs de la cause palestinienne peuvent dormir en paix, le combat continue. Toute une jeunesse palestinienne affiche sa farouche détermination à écrire l'épopée, quels que soient les sacrifices, les douleurs et le sang versé. La terre palestinienne sera, tôt ou tard, à la mesure de ces souffrances librement consenties et qu'importent les trahisons des normalisés, présents et futurs, ou les désinformations à l'échelle planétaire que les suppôts du sionisme s'évertuent à perpétuer jusqu'à la lie. La preuve est faite, également, que le mensonge, même surdimensionné, ne peut masquer indéfiniment la justice car les gigantesques manifestations qui ont jalonné les agressions barbares des forces sionistes et des colons extrémistes en Cisjordanie illégalement occupée, depuis le 7 octobre, partout à travers le monde, et notamment dans les capitales occidentales, constituent la démonstration, pleine et entière, et surtout la promesse selon laquelle le droit finira par l'emporter.