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Le soft power

Pour bien réussir le challenge de la Coupe du monde, le Qatar a sorti son chéquier: 130 milliards d’euros d’investissements.

Un petit pays qui voit très grand. Coincé entre l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn, le minuscule Qatar se fait une place entre les deux géants les plus riches de la péninsule Arabique. Il s'impose non pas en bombant le torse, mais par une méticuleuse stratégie d'influence qui emprunte les chemins du sport. Un pur soft power qui, en quelques décennies, confère à l'Émirat un statut d'acteur incontournable sur la scène géopolitque du Moyen-Orient.
C'est aujourd'hui que s'ouvrira à Doha, une manifestation sportive planétaire: la Coupe du monde de football qui braquera tous les projecteurs de l'actualité mondiale. Un mois durant, le Qatar sera le berceau du sport-roi. Il fera rencontrer des personnes de culture, de rangs et de pays différents. Seul le foot peut faire vibrer des centaines de millions de personnes en même temps. Plus q'un sport, le football est la religion du monde par excellence et le Qatar en tire un immense avantage. Quand en 2010, il obtenait l'organisation de la Coupe du monde 2022, l'événement lui signifiait beaucoup, notamment en termes d'influence régionale. La Coupe du monde allait permettre, en effet, au Qatar de consolider son soft power, son voisin saoudien qui fait de l'ombre à tout le monde arabe, un géant pétrolier et par ses Lieux Saints, une autorité morale de tout le monde musulman. La percée a été fulgurante et le monde n'a d'yeux que pour le minuscule Qatar. L'on comprend pourquoi les critiques, de même que des soupçons de corruption ont fusé de toutes parts y compris de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Pour bien réussir le challenge de la Coupe du monde, le Qatar a sorti son chéquier: Une enveloppe épaisse de 130 milliards d'euros d'investissements dont 35 milliards réservés uniquement pour les transports. Qu'importe si le budget est colossal, puisqu'il est à la mesure des ambitions: montrer son ouverture effective sur le monde, afficher une réelle tolérance et enfin jouer dans la cour des grands sans complexe. Le Qatar figure également parmi les nations de prestige: en 2011, le QSI (Qatar Sports Investment) fait fort en rachetant pour 70 millions d'euros le Paris-Saint-Germain. Un club qui deviendra une des marques de football les plus connues au monde, incarnée par des stars du foot mondial à l'image de Messi, Neymar et Mbappe. Dans la construction de cette image de prestige, les dirigeants du Qatar ont incrusté dans le package du soft power l'élément médiatique.
Et dire que la chaîne de télévision Al Jazeera valait tous les tanks et les missiles du monde arabe. C'est avec cette chaîne de télévision que le petit Émirat a ébranlé la toute-puissante Amérique au milieu des années 2000 en se posant comme contrepoids aux mastodontes médias américains. C'est également avec cette chaîne que les Qataris font la pluie et le beau temps dans le monde arabe. Une véritable puissance de frappe. Avce le succès retentissant qu'il va engranger de cette Coupe du monde, le Qatar va-t-il en si bon chemin? Ce n'est pas sûr qu'il présente sa candidatures aux prochaines éditions des Jeux olympiques et ce ne sera pas une surprise qu'il en gagne l'organisation.

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