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Pour localiser l’hélicoptère accidenté

L’Iran a utilisé ses propres drones

Les forces armées iraniennes ont annoncé hier avoir utilisé des drones nationaux pour localiser l'hélicoptère du président Ebrahim Raïssi après son crash meurtrier dans le nord-ouest de l'Iran. Lundi à l'aube, «l'endroit exact de l'accident a été découvert par les forces de secours au sol et les drones iraniens des forces armées», ont indiqué ces dernières dans un communiqué revenant sur les recherches menées après la disparition de l'hélicoptère qui transportait le président et sept autres personnes.
Les opérations de secours avaient été lancées dimanche en début d'après-midi pour retrouver la trace de l'appareil, un Bell 212 de conception américaine, disparu dans une zone montagneuse et boisée dans des conditions météorologiques difficiles. A l'annonce de la disparition, la Turquie voisine a proposé son aide et dépêché un drone équipé d'équipements de vision nocturne. Mais «ce drone n'a pas réussi à déterminer avec précision le lieu de l'accident et est finalement rentré en Turquie», précise le communiqué des forces armées, publié par l'agence officielle Irna. Des drones iraniens ont été utilisés après avoir été dépêchés depuis le sud de l'Iran où ils étaient en mission, selon lui. Le chef d'état-major des forces armées, Mohammad Bagheri, a ordonné lundi une enquête sur les causes du crash.
Dans un entretien à la télévision d'Etat, le chef de cabinet de la présidence, Gholam Hossein Esmaili, a raconté les circonstances de l'accident telles qu'il les a vécues depuis l'un des trois hélicoptères de la délégation. Au décollage, «le temps était clair, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter». Après une demi-heure, le pilote de l'hélicoptère présidentiel a cependant ordonné aux trois appareils de «s'élever au dessus d'une zone nuageuse» qui s'était formée. Après avoir obéi, sans avoir ressenti la moindre turbulence, «notre pilote s'est soudain rendu compte que l'hélicoptère transportant le président avait disparu», a témoigné le collaborateur de M. Raïssi. Sans réponse, le pilote a alors fait demi-tour et tourné au dessus de la zone «à plusieurs reprises», mais la couche nuageuse empêchait de voir le sol.
«Nous avons échoué à plusieurs reprises à établir un contact radio» avec l'hélicoptère du président. Le pilote a alors décidé de se poser dans une mine de cuivre pour «enquêter» sur l'appareil disparu.
«Après plusieurs tentatives» d'appels, l'un des huit passagers, l'ayatollah Hachem, l'imam de Tabriz, a répondu. «Il nous a dit: ‘je ne me sens pas bien' et indiqué qu'il était ‘seul' et ne savait pas où il se trouvait». «Nous avons alors formé une équipe pour aller les chercher et demandé une aide d'urgence immédiate», a-t-il ajouté.

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