Le Conseil de sécurité de l’ONU débat des attaques contre l’Unrwa
L’Algérie veut une enquête sur les «mensonges sionistes»

En convoquant, pour la seconde fois en moins d’une semaine, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), l’Algérie a mis l’accent sur le caractère manœuvrier de l’entité sioniste quand elle prétend mettre fin de manière unilatérale aux activités d’une agence mandatée par la communauté internationale. Par la voix du représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama, l’Algérie a réitéré que les « lois » adoptées par le Parlement israélien ne sont rien d’autre qu’une « condamnation à mort » des réfugiés palestiniens et elle exige, du coup, « une enquête indépendante et approfondie » sur les accusations fantaisistes portées par l’entité sioniste contre l’agence onusienne. Des allégations dont les faits ont, à maintes reprises, démontré le caractère tendancieux et totalement infondé.
Mettant l’accent sur le rôle vital et les missions humanitaires incontournables de l’Unrwa dans les territoires palestiniens illégalement occupés par l’entité sioniste depuis juin 1967, Bendjama a souligné combien il est « impossible de remplacer ou de se passer de l’Unrwa » tant pour sa longue expérience que pour son réel dévouement au plan humanitaire dans des territoires où la violence sioniste transcende sans cesse les limites de la barbarie». Sans l’Unrwa, qui devra effectuer 9 500 consultations et visites médicales (...) et qui assurera la prise en charge psychologique d’un million de personnes ou encore la nourriture à 388 000 familles dépendant, pour leur survie, de l’Agence, et qui garantira le retour de 660 000 enfants palestiniens aux écoles de l’Unrwa, leur seule chance d’accéder à l’enseignement? », a argumenté le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies auprès de ses pairs du Conseil de sécurité. Il a par la même occasion rendu hommage au rôle héroïque de l’agence dont le personnel a vu bon nombre de ses éléments tomber en martyrs sous les bombardements et les raids de l’armée sioniste qui n’a épargné ni les maisons et les immeubles, ni les écoles et les lieux de culte, ni même les hôpitaux et n’a jamais hésité à s’attaquer aux camps de réfugiés pour y semer la mort et le désespoir dans le but de poursuivre une colonisation aussi sanglante qu’illégale. « Notre devoir, en tant que communauté internationale, est de les protéger tout en leur assurant un environnement sûr pour poursuivre leur travail et sauver des vies », a par-là même recommandé Bendjama, non sans rappeler que l’Unrwa est présente en Palestine depuis la tragédie de 1948 et la création de l’entité sioniste, dont la voracité expansionniste ne s’est jamais embarrassée des condamnations et des mises en garde de l’ONU. En soulignant que les allégations du sionisme, ses « attaques contre l’Unrwa et les campagnes de désinformation à son encontre ne sont pas nouvelles, d’autant que cette agence est ciblée, depuis sa création, car tout simplement, symbolisant les réfugiés palestiniens et leur droit au retour que nul ne peut nier », Bendjama a exhorté le Conseil de sécurité à « ne pas permettre à des allégations mensongères de saper le rôle vital de l’Unrwa ».