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Tunisie

Ghannouchi devant le pôle judiciaire antiterroriste

Un autre dirigeant d’Ennahdha, l’ancien Premier ministre Ali Laarayedh, a été interrogé lundi dans le cadre de la même affaire et maintenu en détention pour être déféré, hier, devant un juge au pôle judiciaire antiterroriste

Le chef du parti d'inspiration islamiste Ennahdha en Tunisie devait de nouveau se présenter, hier, devant le pôle judiciaire antiterroriste après avoir été interrogé par une unité de la police dans une affaire d'envoi présumé de candidats terroristes en Syrie et en Irak. Arrivé mardi après-midi, Rached Ghannouchi n'a quitté les locaux de l'unité antiterroriste de la police à Tunis qu'hier à 06h15 (05h15 GMT), selon les témoignages des médias. Ghannouchi, 81 ans, a été interrogé toute la nuit de mardi à mercredi par les enquêteurs de cette unité, a indiqué aux journalistes son avocat Samir Dilou, par ailleurs encarté dans ce mouvement politique. Ghannouchi devait comparaître de nouveau, hier, devant le pôle judiciaire antiterroriste, a-t-il ajouté. Le chef spirituel d'Ennahdha devait initialement être interrogé lundi mais il a attendu pendant douze heures dans les locaux de l'unité policière sans être entendu avant que son audition ne soit reportée à mardi, selon son mouvement qui a dénoncé «une forme de torture». Après la chute de Zine el Abidine Ben Ali en 2011, des milliers de Tunisiens avaient rejoint les rangs d'organisations terroristes, notamment le groupe Etat islamique (EI), en Irak, en Syrie et en Libye. Le parti Ennahdha, pilier des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis 2011, est soupçonné par ses détracteurs et une partie de la classe politique d'avoir facilité le départ de ces terroristes vers les zones de conflit, ce que le mouvement dément catégoriquement. L'affaire dite de «l'expédition de jihadistes», qui fut au coeur du débat politique pendant des années, a refait surface ces dernières semaines en Tunisie. Le président Kaïs Saïed, dont Ennahdha est la bête noire, a considérablement renforcé sa tutelle sur la Justice après s'être arrogé les pleins pouvoirs en 2021.
Un autre dirigeant d'Ennahdha, l'ancien Premier ministre Ali Laarayedh a été interrogé lundi dans le cadre de la même affaire et maintenu en détention pour être déféré hier devant un juge au pôle judiciaire antiterroriste. Ennahdha ne cesse de dénoncer des accusations «fabriquées» et accuse le pouvoir de chercher à détourner l'attention de l'opinion publique des «préoccupations économiques et sociales et de la dégradation des conditions de vie». Rached Ghannouchi avait déjà été interrogé en juillet dans le cadre d'une enquête pour des soupçons de corruption et blanchiment d'argent liés à des transferts depuis l'étranger vers une organisation caritative affiliée à Ennahdha.

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