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Sécurité hydrique: des méga-chantiers de transferts pour remporter la bataille de l'eau

Après le recouvrement de la souveraineté nationale, la mobilisation de l'eau potable pour la population, sa distribution équitable et équilibrée et sa disponibilité pour les activités agricoles et industrielles, notamment à la faveur de grands projets de transferts inter-barrages, a constitué, entre autres défis de développement à relever, l'autre bataille à gagner pour assurer une sécurité hydrique durable. Outre la construction des barrages à travers diverses régions du pays, la réalisation des forages et des stations d'épuration d'eau et l'extension du réseau d'eau potable, la stratégie de mobilisation de cette denrée vitale, sous forme de systèmes régionaux, via des projets de transferts d'eau inter-barrages et d'interconnexion, a été adoptée au lendemain de l'indépendance pour garantir à tous l'accès à l'eau potable. Dans ce sillage, les systèmes de transfert hydraulique ''Beni Haroun'' à l'Est du pays, le "MAO" (Mostaganem-Arzew-Oran) à l'ouest, ensuite d'autres transferts, se sont dessinés à l'horizon dès les années 1980, dans le schéma national d' aménagement du territoire (SNAT), restructurant la vie économique et sociale de plusieurs régions du pays et engageant des budgets colossaux et une armada de compétences nationales dans diverses spécialités et des partenariats à l'international. Les efforts consentis ont permis de concrétiser sur le terrain une dizaine d'installations de grands transferts, mobilisant des millions de mètres cubes d'eau, des efforts colossaux qui se poursuivent et se consolident aujourd'hui grâce à l'engagement ferme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour "en finir avec les coupures d’eau et garantir un égal accès des citoyens aux différents services de l’eau à travers l’ensemble du territoire national''.

-Assurer un développement local équitable

Au parachèvement du chantier pharaonique de réalisation du barrage Beni Haroun dans la wilaya de Mila, entamé à la fin des années 1990 et finalisé en 2003, les efforts étaient déjà axés sur le lancement des réseaux complexes et immenses de transfert d’eau, depuis ce barrage qui constitue la plus grande infrastructure hydraulique en Algérie et la deuxième en Afrique, avec une capacité de stockage de 1 milliard de m3. C’est ainsi que l’acheminement d’eau vers cinq wilayas, outre Mila, a été graduellement lancé en travaux, avec l’entame de réalisation de barrages, de conduites immenses et stations de pompage dont une est considérée comme l’une des plus grandes au monde, avec une puissance de 180 mégawatts, refoulant plus de 1,5 million de mètres cubes par jour. Le système de transfert d'eau de Beni Haroun assure 500 millions de m3 d'eau/an pour une population estimée à 6 millions d’habitants dans les wilayas de Constantine, Oum El Bouaghi, Batna, Khenchela, Jijel, outre Mila, et permet l’irrigation de 42.000 hectares de terres agricoles à Teleghma, Chemora, Ain Touta, Toufana et Ouled Fadhel. A l’Ouest du pays, le souci d’assurer le liquide précieux aux habitants de la wilaya d’Oran et pour les besoins des activités industrielles de la zone d’Arzew a donné lieu au système de transferts MAO (Mostaganem- Arzew-Oran), grâce auquel El Bahia est passée d’une wilaya dépendante en matière d’eau potable à une wilaya non seulement autosuffisante, mais également "exportatrice" de cette denrée vitale à plusieurs wilayas limitrophes. Il assure, depuis 2010, quelque 155 millions de m3 d'eau/an pour les wilayas d'Oran et Mostaganem, la zone industrielle d'Arzew et également une partie de Mascara ainsi que les wilayas de Relizane et Ain Temouchent.Le système de transfert de Chott El Gharbi vers les régions de Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Saida et Naâma, assure, pour sa part, 60 millions de m3 d’eau pour l'AEP et l'irrigation de plus de 1.600 ha de terres agricoles, outre le développement de l'élevage. Au Centre du pays, le transfert d`eau, à partir du barrage de Koudiet Acerdoune, dans la wilaya de Bouira vers les wilayas de Tizi-Ouzou, M'sila, Médéa en plus de la sécurisation de l'AEP d'Alger, était venu consolider la détermination de l'Etat à remporter la bataille de l’eau. Deuxième grand barrage à l'échelle nationale, après celui de Beni Haroun, le barrage de Koudiet Acerdoune, situé sur les hauteurs de Maâla à Lakhdaria, avec une capacité de 640 millions de m3 d’eau, mobilise plus de 170 millions m3/an. Il alimente près de 4 millions d’habitants et rythme l'évolution des activités agricoles et industrielles dans plusieurs wilayas. Dans le Sud, le mégaprojet de transfert des eaux d’In-Salah vers Tamanrasset sur une distance de 750 km, renvoie non seulement à l’intérêt qu’accorde l’Etat à l’approvisionnement en eau potable de qualité pour la satisfaction des besoins des citoyens, mais renseigne également sur les efforts sans répit déployés pour gagner la bataille de l'eau. Plus gros projet de transfert d'eau en Algérie, de par sa taille, ce projet gigantesque comprend 48 forages et permet d'acheminer 100.000 m3/jour d'In Sal ah vers Tamanrasset pour alimenter des centaines de milliers d'habitants de cette région du sud algérien et appuyer le développement local. A ces systèmes de transferts d'eau s'ajoute celui des hautes plaines sétifiennes, à travers ses deux couloirs, Est et Ouest, mobilisant respectivement 313 millions m3 d'eau et 122 millions m3 Est, pour alimenter une population estimée à plus d'un million d'habitants. Aussi, le système de transfert des eaux mobilisées par le barrage de Taksebt de Tizi Ouzou vers les wilayas de Boumerdes et Alger, mobilise 180 millions de m3 d'eau dont 136 millions m3 pour l'AEP dans la capitale et sa région.

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