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Renouveau médiatique

Faut-il se réjouir de l'adoption, hier, par le Conseil des ministres du projet de loi sur la presse écrite et électronique? La réponse est évidemment oui, si toutefois ce projet va consacrer une rupture avec les anciennes méthodes et de retourner aux fondamentaux de la pratique journalistique?
Le monde de la presse est «infesté d'intrus» attirés par la rente. Des journaux qui ne figurent jamais sur les étals, sont édités rien que pour « empocher» les rentes publicitaires. L'éthique, le professionnalisme et le rôle des services publics sont loin de constituer une préoccupation pour ces titres qui bénéficient à la foi de la subvention de l'État sur le papier et de la publicité de l'Anep. Autant dire «le beurre et l'argent du beurre» et ils ne vont pas tarder à revendiquer la fille du laitier. Est-il concevable qu'en 2022, en pleine crise mondiale du papier, le pays dispose de plus de 180 quotidiens nationaux et 150 sites électroniques?
Les dommages ne sont pas uniquement financiers. Plus grave encore, cette inflation médiatique a mené au parasitage du message que doit véhiculer la presse nationale en cette période complexe tant au plan régional qu'international. Sans boussole politique, sans formation et parfois même sans responsabilité, on produit tout et rien à la fois pour noyer au final le message essentiel.
La presse est un acteur majeur et même un baromètre de la santé démocratique d'un pays. Informer, sensibiliser, éduquer et distraire sont la mission quotidienne des professionnels des médias. C'est du moins leur rôle premier. C'est cette noble mission que le président Abdelmadjid Tebboune veut préserver et promouvoir. Il entend en faire l'une des oeuvres majeures de son mandat. Cet intérêt que manifeste Tebboune pour le secteur médiatique n'est pas fait que de bonnes intentions et de promesses sans lendemain. Il aspire réellement à lui donner une assise juridique solide, capable de résister à toutes les secousses. Lors d'un Conseil des ministres qu'il a présidé le 24 avril dernier, Abdelmadjid Tebboune a ordonné d'organiser le secteur des médias en promulguant deux lois distinctes, la première relative à la presse écrite et électronique, et la seconde à l'audiovisuel. Très soucieux de la condition sociale et du cadre de travail, le Président a également ordonné de fournir une définition précise du journaliste professionnel dans toutes les disciplines médiatiques et les professions rattachées au secteur. Il a, par ailleurs, insisté sur l'impératif d'ouvrir la voie aux professionnels pour les impliquer dans une vision de renouvellement.

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