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N’en déplaise à Mohammed VI !

Le monarque marocain a perdu la bataille des pipelines. Celle qu'il a menée contre l'Algérie pour tenter de saborder la réalisation du TSGP, mégaprojet de gazoduc transsaharien, devant relier l'Algérie, le Niger et le Nigeria, qui doit assurer l'approvisionnement de l'UE et stabiliser la région du Sahel. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. Pour contrecarrer cette réalisation majeure et hautement stratégique, il avait sorti de son turban le gazoduc West African Das Pipeline qui relie le Nigeria au Bénin, au Togo et au Ghana, auquel il ambitionnait de raccorder son royaume. Cela avait même fait l'objet d'une annonce en grande pompe. Le gazoduc Maroc-Nigeria, porté par le roi Mohammed VI et le président nigérian, Muhammadu Buhari (entre 2015 et 2023, Ndlr), au service du développement économique et social, industriel et énergétique de l'Afrique, est «un projet structurant avec de multiples objectifs», avait déclaré au début du mois de septembre 2022, Amina Benkhadra, directrice générale de l'Office marocain des hydrocarbures et des mines lors de la 2e édition de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire «MSGBC Oil, Gas and Power» qui s'est déroulée au Sénégal. Une offensive qui consistait, ni plus ni moins, qu'à doubler, voire couler, la méga-infrastructure gazière, conçue par l'Algérie et le Nigeria dont la concrétisation a franchi de grands pas. En juillet 2016, à l'occasion du 27e Sommet ordinaire de l'Union africaine, le Nigeria réaffirmera sa volonté d'engager le lancement du gazoduc transsaharien, prévu d'être détenu à 90% par l'Entreprise nationale pétro-gazière Sonatrach et la compagnie pétrolière nationale du Nigeria NNPC, et à 10% par la Compagnie nationale du pétrole du Niger. Ce qui n'avait pas découragé l'héritier de Hassan II à renoncer à faire capoter le TSGP. En décembre 2016, le roi du Maroc, Mohammed VI, tentera de le détourner. Il conclura avec le gouvernement du Nigeria une étude de faisabilité pour raccorder les deux pays en gaz à travers le gazoduc West African Das Pipeline. Sans succès. Et c'est définitivement mort. La concrétisation du projet a déjà commencé par des études techniques, et se poursuivra par des réunions du comité ministériel mixte et du comité technique pour s'enquérir du taux d'avancement du projet, conformément aux objectifs tracés, a déclaré, dimanche dernier, le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab. N'en déplaise à Mohammed VI!

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